Chroniques

Top Chansons 2020

10. Moses Sumney — Bless Me (before you go)

La musique de Moses Sumney flirte avec différents genres sans s’y ranger clairement : sensualité soul, oui, mais aussi percussions et textures électroniques diverses, orchestrations de musique de chambre, néo-folk, ou encore gospel. Et les idées musicales de l’album double grae, même si elles sont hétéroclites sur papier, sont tout à fait cohérentes. Et Bless Me est, selon nous, l’une de ses plus belles compositions jusqu’à présent, où sa voix de falsetto est tout à fait sublime.

Lire la critique intégrale de l’album et le Top Albums 2020.

09. Adrianne Lenker — anything

« Malgré l’économie des moyens employés, on « entend » l’état d’esprit de Lenker qui impose naturellement le recueillement. Littérairement et musicalement intemporelles, les chansons de songs sont d’une sincérité désarmante. » Dans anything, la meneuse de Big Thief s’immerge dans ses souvenirs et on ne peut que plonger avec elle.

Lire la critique intégrale des albums et le Top Albums 2020.

08. Jonathan Personne — Terre des hommes

jonathan-personne-disparitions

En choisissant de dévoiler Terre des hommes en amont de son second LP Disparitions, Jonathan Personne (Corridor)  a misé gros : le morceau est l’un de ses plus forts en carrière. On y retrouve de magnifiques harmonies vocales — l’homme est un chanteur exceptionnel et un poète sensible. Les sonorités noise et krautrock viennent côtoyer des guitares dissonantes à la Velvet Underground.

Lire la critique intégrale de l’album et le Top Albums 2020.

07. Protomartyr — Processed By The Boys

protomartyr-ultimate-succes-today

Malgré sa facture sonore vintage, le post-punk de Protomartyr, qui est pleinement au service de la poésie de son meneur Joe Casey, ne fait qu’un avec la voix inharmonieuse et douloureuse du chanteur. Brossant un tableau sombre des ravages sociaux, environnementaux et économiques du capitalisme, les textes de Casey nous plongent dans un univers post-apocalyptique.

Lire la critique intégrale de l’album et le Top Albums 2020.

06. Phoebe Bridgers — I Know The End

phoebe-bridgers-punisher

Phoebe Bridgers, c’est la voix de la mélancolie, de la vulnérabilité et de la fragilité. Mais c’est aussi une des voix les plus fortes dans le milieu indie folk depuis quelques années. L’album se termine avec la puissante I Know the End, dont les orchestrations (écoutez cette trompette!) et les chœurs grandioses évoquent des comparaisons avec le classique Chicago de Sufjan Stevens.

Lire la critique intégrale de l’album et le Top Albums 2020.

Et quelle finale, ce clip.

05. Marie-Pierre Arthur — Des feux pour voir

marie pier arthur des feux pour voir

Des feux pour voir s’arme d’un rythme pesant et de distorsions contrôlées des guitares tandis que la basse pulse en avant à grand coup de griffes et crocs. Déplaçant les contextes pour en faire une mise à jour du son qu’elle a forgé au fil de ses trois disques précédents, Marie-Pierre Arthur conserve sur ce nouvel album une température chansonnière nettement plus fraîche, grâce à des climats planants. La suite est intrigante.

Lire la critique intégrale de l’album.

04. Run The Jewels — JU$T, ft. Pharrell Williams et Zach De La Rocha)

Parue au lendemain du Blackout Tuesday, la pièce JU$T fait briller Pharrell Williams et Zach De La Rocha pendant que Killer Mike nous prouve que c’est possible de tenir un discours intelligent tout en faisant du trap. Oubliez les discours creux sur les danseuses, on parle plutôt ici du fait que les visages sur les dollars américains possédaient des esclaves. 

Lire le Top Albums 2020.

03. Fontaines D.C. — Televised Mind

 À peine plus d’un an après l’excellent Dogrel, le groupe post-punk irlandais Fontaines D.C. remet ça avec A Hero’s Death, un deuxième album plus sombre et morose, qui évoque Joy Division et The Smiths dans le ton comme dans l’esprit. L’oppressante Televised Mind parle des echo chambers et de la façon dont nos personnalités sont dépouillées par l’approbation d’autrui.

Lire la critique intégrale et le Top Albums 2020.

02. Klô Pelgag — J’aurai les cheveux longs

klô pelgag notre-dame-des-septs-douleurs

Les orchestrations du compositeur canadien Owen Palett (Pierre Lapointe, Les Mouches) posées sur les envolées de voix éthérées et la poésie touchante de l’autrice-compositrice-interprète Klô Pelgag font de J’aurai les cheveux longs, un des meilleurs morceaux de Notre-Dame-des-Sept-Douleurs, paru en juin dernier. L’album se situe en 3e position de notre Top Albums 2020.

Lire la critique intégrale de l’album.

01. Perfume Genius — Nothing At All

Que l’américain Mike Hadreas (Perfume Genius) ait réussi, après cinq albums, à maintenir un parcours sans faute est déjà un exploit en soi. Mais c’est surtout sa capacité à se redéfinir d’un disque à l’autre qui force l’admiration. Sur Set My Heart on Fire Immediately, chaque pièce semble s’ouvrir sur un nouvel univers, vibrant d’une énergie toxique, enivrante.

Avec Nothing At All, l’artiste explore cette idée de devenir tellement amoureux d’une personne, que celle-ci peut vraiment nous faire vivre n’importe quoi sans que cela nous fâche ou nous atteigne. Le récent LP de Perfume Genius s’est classé en 8e position de notre Top Albums 2020.

Lire la critique intégrale de l’album.

Pages 1 | 2 | 3 | 4 | 5