Top albums 2022
30. Gros Mené — Pax et Bonum
Rock franco
Pax et Bonum poursuit dans la voie tracée par Agnus Dei, avec même plus d’exploration sur le plan stylistique. Ainsi, Roulez la caisse évoque les années du grunge avec sa formule doux-fort-doux, tandis que Bear in My Beer s’abreuve au funk, une des influences méconnues dans l’œuvre de Gros Mené. Au final, il en résulte un délicieux défouloir à l’humour juste assez caustique, et surtout toujours aussi pertinent.
– Bruno Coulombe
29. Destroyer — Labyrinthitis
Indie pop rock
Parce qu’il fait le pari d’une très grande liberté sur le plan stylistique, Labyrinthitis semble afficher une moins grande cohérence que les œuvres phares de Destroyer, à commencer par le classique Kaputt (2011), devenu la référence en la matière. Mais ça reste un excellent disque où, malgré les écarts de style, Bejar ne donne jamais (ou presque) l’impression d’en faire trop et où la fluidité des genres musicaux devient un simple outil placé au service de l’essentiel : la qualité des chansons.
– Bruno Coulombe
28. Weyes Blood ― And In the Darkness, Hearts Aglow
Folk indie rock
Avec And In The Darkness, Hearts Aglow, Weyes Blood nous présente une production assez similaire à Titanic Rising. Or, ce qui différencie délicatement cet album de son prédécesseur, ce sont les émotions fluctuantes, oscillant entre apaisement et inquiétude, qui nous envahissent pendant et après l’écoute.
– Stéphane Deslauriers
27. Jean-Michel Blais ― aubades
Instrumentale
Cette nouvelle avenue orchestrale que Jean-Michel Blais aborde lui donne de nouvelles possibilités et il les saisit si bien. Encore une fois, il est difficile de rester insensibles devant ces pièces qui sont parfois émouvantes, parfois inspirantes, mais toujours foncièrement authentiques.
– LP Labrèche
26. Dry Cleaning ― Stumpwork
Post-punk
Le « spoken rock » de Dry Cleaning est loin d’être devenu soudainement indigeste, mais il aurait pu être plus incisif et palpitant en ne reléguant pas à l’arrière-scène cette section rythmique qui avait franchement ravi l’auteur de ces lignes.
– Stéphane Deslauriers
25. Otoboke Beaver ― Super Champon
Punk
Si vous cherchiez un nouveau groupe punk à ajouter à votre liste d’écoute, il n’y a pas de doute qu’Otoboke Beaver est l’un des meilleurs choix qui s’offrent à vous. Le quatuor tout féminin en provenance du Japon possède une force de frappe impressionnante et rappelle le style agressif des Blood Brothers.
– LP Labrèche
24. Björk ― Fossora
Expérimental pop
C’est une autre oeuvre impressionnante que propose Björk avec Fossora. Cette autrice-compositrice-interprète ne semble connaître aucune limite de création et c’est tout à son honneur. Si vous ne l’aimez pas en partant, ce ne sera pas l’album de la réconciliation, mais si vous êtes déjà conquis, vous y trouverez de nouvelles raisons de réjouissances auditives.
– LP Labrèche
23. Julie Doiron & Dany Placard – Julie & Dany
Folk rock franco
Voilà un excellent disque qui redonne espoir en ce début de printemps. Entre moments plus calmes, mélancoliques et rock affirmé, le duo Julie Doiron et Dany Placard nous montre tout ce qui fait de chacun de ses membres un artiste accompli.
– Raphaël Boivin
22. MJ Lenderman ― Boat Songs
Country folk rock
Boat Songs est une production délibérément relâchée et délabrée. Sans réinventer le country rock, MJ Lenderman s’approprie tous les codes de ce genre musical, vétuste pour certains, mais en y intégrant juste assez de sincérité pour se distancier intelligemment des influences susmentionnées.
– Stéphane Deslauriers
21. OFF! ― Free LSD
Punk, hardcore
Free LSD fera sa marque, à sa façon, dans l’histoire du rock. Un disque chargé à bloc qui nous parle certes de racisme, de bigoterie, de révolution, de violence armée, d’avarice, mais aussi de solidarité et de détermination face à l’ennemi fasciste qui se dresse subtilement devant nous… car ne craignons pas les mots, cette vague d’extrême droite qui prend le pouvoir dans plusieurs pays démocratiques ne présage absolument rien de bon. Et OFF! nous le rappelle avec une œuvre coup de poing qui fera assurément époque!
– Stéphane Deslauriers