Top 50 albums 2019 (25 à 1)
15. Mat Vezio — Garde-fou
« Honnêtement, il n’y a pas de mauvaises pièces sur Garde-fou. Mat Vezio continue de se dévoiler à nous en tant qu’auteur-compositeur-interprète de talent. Il faut aussi saluer le travail de tous ceux qui ont collaboré. On sent le travail d’équipe qui a permis à cet album d’exister. C’est beau. C’est bon. Et ça fait partie des meilleures sorties de l’année. » — LP Labrèche
14. Angel Oslen — All Mirrors
« En musique, l’authenticité se mesure souvent par le degré de dépouillement (Bob Dylan a été hué quand il a joué de la guitare électrique sur scène en 1965!) Mais comme Weyes Blood et son Titanic Rising paru plus tôt cette année, All Mirrors fait la preuve qu’une pop sophistiquée peut aussi venir renforcer la puissance dramatique de la musique… » — B. Coulombe
13. Girl Band — The Talkies
« En plus de révéler des couches sonores insoupçonnées, chacune des écoutes de ce disque est unique puisque les perceptions et les a priori sont constamment mis au défi. On ne sort pas indemne d’une écoute attentive de cet album. » — S. Deslauriers
12. Black Midi — Schlagenheim
« … on a ici un document qui nous montre l’éclosion d’un groupe exceptionnel, l’union improbable de quatre jeunes musiciens incroyablement inventifs et tights (tout particulièrement l’exceptionnel batteur Morgan Simpson), et ce qui a tout l’air du point de départ de ce qui pourrait être une longue ascension. Je leur souhaite. Je nous le souhaite à tous. » — M. Robitaille
11. Thom Yorke — Anima
« ANIMA n’est pas l’album du renouveau pour Thom Yorke. Ceux et celles qui sont allergiques à son style n’y trouveront pas davantage leur compte. Mais les autres qui ont suivi avec intérêt le parcours de l’artiste y verront une belle maîtrise des éléments qui ont toujours caractérisé son travail : les motifs accrocheurs de The Eraser; le côté méditatif de Tomorrow’s Modern Boxes; et une certaine étrangeté digne de Suspiria (2018), tant dans la musique que dans les textes qui abordent la crainte d’un futur dominé par les technologies et la détérioration des rapports humains. » — B. Coulombe
10. Chocolat — Jazz engagé
« Même si on pense à tellement d’anciens géants à l’écoute, Jazz engagé sonne comme un album classique en devenir. 21 pièces hommages aux albums intemporels qui ont marqué les gars de Chocolat. Un projet qui pourrait devenir à son tour une galette très prisée chez les disquaires, et pour longtemps. » — J. St-Georges
9. Lingua Ignota — Caligula
« Certains bien-pensants, conservateurs bien pépères ou autres adeptes « d’art marketing » pourraient prendre la fuite dès les premières notes de ce Caligula, mais voilà un disque essentiel en ces temps troubles où la masculinité barbare et tyrannique, émanant d’une époque que l’on croyait révolue, refait surface. Incarnée par tous ces dirigeants autoritaires, campée à l’extrême droite de l’échiquier politique, cette définition erronée de la virilité doit mourir dans les plus brefs délais… et c’est ce que Kristin Hayter, alias Lingua Ignota, nous rappelle avec une admirable intransigeance. » — S. Deslauriers
8. Fontaines D.C. — Dogrel
« … il y a Fontaines D.C. qui se plaint de la condition humaine et qui reflète une Irlande qui encore une fois semble aux prises avec des tensions sociales qui menacent ses habitants. Fontaines D.C., c’est aussi le regard que porte de jeunes hommes sur ce qui les entoure. On y retrouve une mélancolie qui rappelle Oasis ou encore The Smiths particulièrement sur Television Screens et son chant monotone. » — LP Labrèche
7. Big Thief — Two Hands
« Si U.F.O.F. se démarquait par son mélange d’intensité et de sensibilité, Two Hands montre que la douleur et la beauté ne sont pas des concepts si éloignés l’un de l’autre. Big Thief a beau avoir eu le culot d’appeler son premier album Masterpiece en 2016, c’est ici que le groupe américain signe son véritable chef-d’œuvre. » — B. Coulombe
6. Richard Dawson — 2020
« Virtuosité, éloquence, humour noir, authenticité (pas celle promue par le merveilleux monde du marketing), ce gars-là a toutes les qualités requises pour être l’un des plus importants artistes folk de notre époque… et Dieu sait que les mièvres prétendants à cette couronne sont nombreux. » — S. Deslauriers