Concerts

FRIMAT 2022 – Jour 1 et 2 – Figurette, Alex Burger, Charlotte Brousseau, Feu toute!, Dumas, Après l’asphalte, Gazoline, Tito BP, Skiifall et Rowjay

Pour mes deux premiers jours à Val-d’Or pour le FRIMAT, je suis allée voir les spectacles de Figurette, Alex Burger, Charlotte Brousseau, Feu toute, Dumas, Après l’asphalte, Gazoline, Tito BP, Skiifall et Rowjay.

C’était ma toute première fois en Abitibi-Témiscamingue. J’avais donc vraiment hâte d’aller à Val-d’Or, mais surtout, de prendre part au FRIMAT. Les échos que j’en avais eus jusqu’alors étaient très positifs, ça me donnait donc encore plus hâte d’y aller. Jusqu’à maintenant, disons que je n’ai pas été déçue!

Crédit : Justine Boucher

Figurette

Ma toute première soirée a commencé avec le groupe de la place, Figurette. La formation, composée de Olivier Naud, Jean-François Mineau, Philippe Lebel et Mathieu Nastasiak, est venue présenter ses compositions parfois instrumentales, parfois en français, parfois en anglais. Le groupe a décidé d’ouvrir cette soirée d’ouverture du FRIMAT avec une longue pièce instrumentale. Figurette a rapidement prouvé à la foule réunie qu’il sait créer des motifs musicaux intéressants. Le chanteur et claviériste Olivier Naud a également fait plutôt rire la foule avec ses interventions. Notamment, lorsqu’il a terminé une de ses compositions, il s’est exclamé : « quelle bonne chanson! » Plus tard dans la performance, il a également dit au public qu’il allait leur raconter une blague, avant de commencer à jouer une chanson.

Crédit : Justine Boucher

Alex Burger

Après mon rendez-vous manqué avec Alex Burger à La Noce (le seul spectacle que j’avais manqué cette journée-là, en raison (très plate) de mon besoin de m’alimenter), il était hors de question que ça arrive de nouveau au FRIMAT. Avant ce soir, je n’avais vu Alex Burger qu’à La Voix (eh oui, dans le temps, je couvrais La Voix) et aux Francouvertes dans le cadre de la série J’aime mes ex+. J’avais donc hâte de le voir en formule groupe, pour voir ce qu’il était capable de faire. Son énergie était vraiment super. Il sautait, se donnait à 100% et semblait même, à certains moments, ne faire qu’un avec sa guitare. C’était son premier FRIMAT, et il a lancé : « On vient pas souvent ici, ça donne le goût de revenir. » Disons d’ailleurs que la foule semblait très réceptive à son spectacle plutôt varié en style. Elle prend le temps de chanter, au grand bonheur du groupe. Pour vous donner une idée d’à quel point le party était pogné : mes amies et moi avons lancé nos sacoches sur le sol pour faire un bon vieux rond de danse autour des sacoches.

Frimat jour 2

Comme les spectacles du FRIMAT ne commençait qu’à 17h en ce second jour, nous avons décidé, avec une gang de journalistes, d’aller nous prélasser à la plage. Disons simplement que le Lac des sœurs était paradisiaque. Je n’ai malheureusement pas de photo à vous montrer, mais vous devez me croire sur parole. Un beau grand lac bordé par des arbres feuillus, couvert par un beau ciel bleu d’été. Même la température était de notre côté. Bref, c’était exactement ce dont on avait besoin pour faire le plein d’énergie avant que la soirée commence.

Crédit : Justine Boucher

Charlotte Brousseau

Pour le premier spectacle de cette deuxième journée, on avait rendez-vous à la microbrasserie Le Prospecteur. C’est donc sur la terrasse, une bonne bière sûre à la framboise à la main, que j’ai attendu Charlotte Brousseau. Le lieu intime et extérieur semblait parfait pour accueillir l’autrice-compositrice-interprète et le guitariste qui l’accompagnait, Nicolas Lalonde. Mais évidemment, qui dit lieu extérieur ouvert au public, dit « tout peut arriver », comme une femme qui décide de passer un appel pendant le spectacle et qui parle plutôt fort. Heureusement, son appel n’a pas duré trop longtemps et n’a pas trop dérangé la performance.

Comme nous avons suivi Charlotte Brousseau aux Francouvertes, desquelles elle s’est rendue en demi-finale, ainsi qu’avec les Chansonneurs à Petite-Vallée, je serai brève. Ses harmonies avec son guitariste Nicolas Lalonde étaient sublimes. Même leur complicité sur scène était belle à voir. Lalonde n’hésitait pas à prendre la parole pour laisser le temps à Brousseau de s’accorder, lançant des « je vous aime » à la foule attentive. Si l’autrice-compositrice-interprète était déjà solide lors de son passage aux Francouvertes, elle continue dans cette lancée, tricotant un univers dans lequel on se sent invité et bien reçu. Disons simplement que la magie a opéré une fois de plus pour moi dans le spectacle de Charlotte Brousseau.

Charlotte Brousseau avait officieusement jusqu’à 18h pour sa performance. Je dis « officieusement », parce qu’à mon avis, le public aurait aimé qu’elle joue encore un peu. Or, les cloches de l’église en ont décidé autrement. Elles se sont mises à sonner alors qu’elle allait entonner le second refrain de Rien d’Étienne Dufresne. Elle a décidé d’écouter les cloches et d’arrêter sa performance à ce moment. L’initiative était excellente.

Crédit : Justine Boucher

Feu toute!

Après un bon repas, je suis allée rejoindre Feu toute! à la Cité de l’or. Si je ne connaissais pas vraiment le groupe, j’ai rapidement vu que ce n’était pas le cas de la foule. Elle semblait à fond dans la proposition, dansant, tapant des mains et répondant aux moindres commandes de la chanteuse Cynthia Veilleux. Il faut aussi noter que la complicité entre Veilleux, la bassiste Marianne et le batteur Miles Dupire est belle à voir. Ils semblent vraiment avoir du plaisir à jouer ensemble, s’échangeant des sourires et des regards complices tout au long de la performance. En faisant un peu de recherche sur le projet, on peut lire : « Né dans l’unique but de s’amuser, Feu toute! est un projet musical né pour la scène! » C’est le cas de le dire! Le party semblait pogné autant sur la scène que dans la foule.

De plus, Cynthia Veilleux a une très bonne voix. Elle habite également ses textes, qu’elle livre avec aplomb. Elle gagnerait peut-être à resserrer son identité scénique, comme elle semble parfois vouloir viser toutes les cibles en même temps. En effet, sur scène, l’autrice-compositrice-interprète se fait parfois humoristique, parfois sarcastique ou engagée. Ces trois attitudes fonctionnent, mais comme elle change à chaque chanson, ça peut devenir déroutant un peu. Bref, Feu toute! est un projet qui a beaucoup de potentiel et qui mérite d’être gardé à l’œil.

Crédit : Justine Boucher

Dumas

En septembre dernier, Dumas annonçait qu’il prenait la route avec le spectacle lié à son album Le cours des jours, paru en 2003. Il retournait sillonner le Québec avec son groupe d’origine pour jouer en intégralité cet album clé dans sa carrière. Cette longue tournée souvenir s’est terminée à Val-d’Or dans le cadre du FRIMAT, comme il venait présenter pour la dernière fois son spectacle. Comme il tourne ce spectacle depuis presque un an maintenant, il a indiqué qu’il avait eu le temps de se faire pousser les cheveux pour ravoir sa coupe de l’époque. « Elle est très sensible à l’énergie », lancera-t-il. La foule ne se le fera pas dire deux fois et chantera et dansera beaucoup, participant comme elle le peut.

Dumas a d’ailleurs le sens de la mise en scène. Vers le milieu de son concert, il demande à ce qu’on allume la boule disco installée au plafond et se change pour mettre son costume doré et ses lunettes fumées qui ont des projections lumineuses dans les verres. Au même moment, il va danser dans la foule alors que les instruments en mettent plein la vue dans un solo enlevant. C’est beau aussi de le voir sur scène avec ses anciens musiciens, on sent leur belle complicité. Il demandera d’ailleurs à ses musiciens de le faire danser comme jamais, au grand plaisir de la foule.

Lorsqu’il termine d’offrir l’entièreté de l’album Le cours des jours, Dumas quitte la scène. La foule demande un rappel. Il revient et offre six autres chansons. Dans le cadre d’un spectacle régulier, j’aurais sûrement souligné la générosité du geste. Mais dans le cadre d’un festival, il en va autrement. Ce qui est bien des festivals, c’est de pouvoir voir plusieurs artistes dans la même soirée avec des performances de durée sensiblement similaire. Le fait d’offrir autant de chansons à son retour a fait prendre un retard majeur à l’événement et a également fini par briser un peu le rythme.

Crédit : Justine Boucher

Après l’Asphalte

C’est la formation de Gabriel Lapierre (CRABE) qui a eu le mandat de continuer la soirée après Dumas. Iels se sont présenté.es sur scène avec leur bon folk sale engagé. J’aime comment cette seconde soirée du FRIMAT m’a proposé des performances d’artiste que soit je connaissais de nom ou que je ne connaissais uniquement quelques chansons. Après l’Asphalte fait partie de la première catégorie d’artistes, pour moi. J’ai vu leur nom souvent, mais je n’ai jamais pris le temps de prêter l’oreille à leur proposition. Maintenant que c’est fait, je vois entièrement la pertinence du projet. La formation propose des chansons à texte bien politisé, avec une énergie contagieuse.

Il faut parler notamment de Gabriel Lapierre qui s’est lancé dans la foule pour jouer de la guitare et qui a finalement terminé cette chanson en retournant son micro et en chantant dos au public. Son énergie est contagieuse, sa voix est intéressante, et sa complicité vocale avec Laura Perron est vraiment plaisante. Plutôt que d’y aller dans un principe d’harmonie, iels se passent plutôt la balle lors de certaines chansons, se répondant. Sonia Palato, qui s’occupe de la basse dans le groupe, s’est lancé dans une tirade politique sur le symbole des drapeaux bien reçue par le public, juste avant qu’Après l’Asphalte se lance dans Drapeaux.

Crédit : Justine Boucher

Gazoline

Je suis consciente que j’ai parlé de Gazoline aux Francos cette année. Mais comme à ce moment, le chanteur Xavier Dufour-Thériault avait une indigestion, je sais que les Gazoboys n’ont pas donné un spectacle aussi énergique que ce qu’ils sont capables de faire. J’ai ensuite raté leur spectacle à La Noce, après qu’une bonne averse m’ait forcée à aller me changer. J’avais donc vraiment hâte de les voir au sommet de leur forme, et ce spectacle au FRIMAT ne m’a pas déçue. Les Gazoboys ont commencé avec les grosses chansons de leur dernier album, donc Dragueur kamikaze, 3 minutes 5 secondes… d’ailleurs, lors de cette dernière, un long bogue de pédale empêche Dufour-Thériault de chanter. Qu’à cela tienne, les musiciens gardent le rythme et JC Tellier fait même les harmonies en mode esseulé. Finalement, tout rentre dans l’ordre et le spectacle continue comme si de rien n’était.

Lors de Ces gens qui dansent, le chanteur envoie balader ses lunettes dans la foule et sa veste assortie à celles de ses acolytes, pour se lancer dans une performance enlevante. Il se met à danser, avant de la mélanger à lqgr song – oh my god. JC Tellier a lancé « si y’a quelqu’un qui ne connait pas cette chanson-là, ça doit être vraiment bizarre. » Je confirme que ce l’était! Il a fallu qu’une amie m’envoie la chanson pour que je comprenne. Disons que les Gazoboys ont remis le party dans la place, juste à temps pour les afters.

Crédit : Justine Boucher

Tito BP

« Avec un micro qui marche, ça va être fucking malade! », a lancé le rappeur Tito BP en arrivant sur scène avec un micro sans son. Tito BP est un artiste du coin qui est venu au FRIMAT il y a quatre ans. Selon les dires de l’animateur des afters, il aurait « tout cassé et tout gagné. » Malgré le petit contretemps de micro, le rappeur est arrivé sur scène très assuré. Cet incident n’a pas semblé le déranger le moins du monde. Son débit, qui est efficace et rapide, est assez impressionnant. Il était très solide et a gardé la même énergie tout au long de sa performance. Cette dernière s’est terminée par un bain de foule très bien reçu par cette dernière.

Crédit : Justine Boucher

Skiifall

Le rappeur montréalais qui fait le tour du monde avec sa musique était de passage à Val-d’Or. La foule était d’ailleurs vraiment prête à le recevoir. Avec son hip-hop plutôt dansant et chantant, que certains rapprochent à des styles de reggae, de dancehall, de drill ou encore de dub, a fait bouger la foule. Avec la proximité de la scène sur laquelle il se produisait, on avait l’impression à certains moments que Skiifall chantait vraiment pour certains de ses fans, les yeux dans les yeux. La foule était vraiment contente de pouvoir participer à ce spectacle, répondant fréquemment qu’elle s’amusait et l’acclamant avec plaisir. À la fin de son tour de chant, le rappeur a indiqué aux intéressés qu’il serait disponible dehors pour discuter, si les festivaliers le désiraient.

Crédit : Justine Boucher

Rowjay

C’est ensuite Rowjay qui est monté sur la scène, mais comme mon lit m’appelait, je n’ai qu’assistée à deux chansons. Je ne me considère donc pas apte à faire un compte-rendu de sa performance, mais ce que j’ai entendu m’a donné envie de le recroiser sur une scène sous peu.

Crédit photo: Justine Boucher

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