Critiques

Rita Baga

FLASH

  • Productions Le Veilleur
  • 2025
  • 31 minutes
7,5

Après plus de 20 ans à en rêver, la reine se paye enfin la traite sur son excellent premier album, FLASH.

10 pièces (11 sur le CD) au total, dont 7 écrites et/ou composées par Rita Baga. Un album porté par ses nombreux synthés, présenté comme étant fortement inspiré des années 80, on y retrouve des touches disco (La star), soul et gospel (Comme ça me chante, accompagnée par l’Ensemble vocal Extravaganza), dans un emballage électro-pop moderne. Tout est concis et efficace, à 3 minutes en moyenne par morceau. Ne cherchez pas l’humour et le sarcasme de matante Rita : la place est laissée à ses immenses talents de compositrice et d’interprète, toute en puissance, nuances et justesse. Et de parolière engagée : les temps sont graves, il faut danser notre résilience en chantant haut et fort notre cœur et l’urgence du moment présent (« On ne courbera plus l’échine / puisqu’exister n’est pas un crime », En marche). On n’a plus rien à perdre à être soi-même, sans compromis, en ces temps incertains, vivre à fond pendant qu’on est là, en amour, en tout. Des messages qui reviennent et résonnent tout au long de l’album. (« Prendre ma place / laisser ma trace / avant que ça casse », Flash).

La réalisation générale est très juste, aurait pu être moins polie mais peu importe, tout est là. Plusieurs belles collaborations à souligner, en co-réalisation, co-composition et mixage : Etienne Chagnon, Laurence Nerbonne, Claude Bégin, Robin Morgenthaler. Un touchant duo avec Mustii (Quelque part, seulement sur le CD). FLASH éblouit. À apprécier autant dans la lumière crue de la réalité diurne que dans l’obscurité d’un club enfumé du Village. De la pop émouvante. À l’image de la reprise de Sunglasses at Night de Corey Hart, sentie, pertinente et badass. Certaines chansons brilleront définitivement en remixes plus longs. De nombreux hits potentiels, en particulier Je te pardonne (paroles de Larude), ainsi que les deux titres co-composés et mixés par Maxime Proulx, La colère des éclairs et surtout ma favorite (pour l’instant), la sublime Overwhelming, en finale. Plus dance, trashy, hypnotique et « club » que les autres morceaux, qu’on souhaite donner le ton au prochain opus Ritabaguesque auquel on a déjà hâte. Long live the queen.

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