Top Chansons 2020
30. Thierry Larose — Les amants de Pompéi
Ici, le jeune musicien Thierry Larose imagine un triangle amoureux en partant de la découverte d’un habitant de Pompéi qui aurait été volcanisé en position d’autosatisfaction. Le résultat rappelle genre Arcade Fire et des élans de brit pop des années 90. De plus, on remarque qu’il s’est bien entouré en confiant la réalisation à Alexandre Martel (Hubert Lenoir, Anatole).
29. Louis-Jean Cormier — 100 mètres haies
L’étonnante 100 mètres haies s’arme de lignes de basses contagieuses pour plonger dans les tribulations amoureuses. Toutefois, ce sont d’abord les cordes qui accompagnent Louis-Jean Cormier (Karkwa) avant que les cuivres ne prennent le dessus, pour nous faire comprendre l’emportement nécessaire de la situation. Pour la pièce, l’auteur-compositeur-interprète a collaboré avec Alan Côté et puis Daniel Beaumont pour le texte.
Lire notre critique de l’album et notre Top des meilleurs albums de 2020.
28. Ariane Roy — Ta main
La jeune autrice-compositrice-interprète de Québec Ariane Roy a dévoilé cette année sa pop pétillante à l’aide du EP Avalanche (n.f.), mais surtout lors d’un passage remarqué aux Francouvertes 2020. Avec Ta main, elle nous promet de continuer à épater encore longtemps grâce à une plume romantique et posée. Soulignons aussi que Roy a un don pour créer des vers d’oreille.
27. Sleaford Mods — Mork n Mindy, ft. Billy Nomates
La pièce Mork n Mindy du duo anglais Sleaford Mods sort quelque peu des rangs drum n’ bass / post-punk qu’on leur connaît. Des arrangements électro s’y invitent pour créer davantage de couches sonores entraînantes. Le flow décapant ascendant spoken word du chanteur Jason Williamson ne s’adoucit pas pour autant. La présence de la chanteuse Billy Nomates apporte une chouette dimension à la chanson.
26. King Krule — Stoned Again
Man Alive! — le plus récent travail du britannique King Krule, « est un album qui aborde encore une fois les recoins sombres de la vie en société et trouve un moyen de la traduire en perle poétique. À ce titre, la puissante Stoned Again frappe dans le mile avec ses puissantes salves et son texte qui raconte le manque selon le point de vue d’un toxicomane adolescent. »
— LP Labrèche
25. Porridge Radio — Sweet
La deuxième offrande de la formation anglaise, Every Bad, émergeait le 13 mars dernier. Lorsque ce premier extrait noise-pop / punk-rock a été lancé en amont, on a certes été conquis par les puissantes salves de guitares, mais c’est d’abord et avant tout l’interprétation habitée de Dana Margolin, évoquant la PJ Harvey de l’époque Rid of Me, qui nous a charmés.
24. Fiona Apple — Shameika
Sacré par plusieurs critiques come Album de l’année, Fetch the Bolt Cutters faisait son apparition en avril. Réalisé par Fiona Apple elle-même et enregistré dans sa demeure reclue, elle nous offre ici une mixture d’indie-pop, de prog et de musique expérimentale, l’ensemble bonifié par des percussions tribales et par son jeu pianistique saccadé qui évoque l’approche du jazzman Thelonious Monk.
23. Nothing — Famine Asylum
The Great Dismal n’est pas le meilleur album de Nothing, mais il ajoute une couleur à leur palette en offrant un son plus lourd. Une chose est sûre; lorsqu’on réécrira l’histoire du shoegaze dans quelques années, il nous faudra absolument tenir compte de la contribution du groupe. Famine Asylum est une pièce tout à fait réussie au niveau des mélodies de voix éthérées et des guitares sous surchargées d’effets.
22. Yves Tumor — Gospel For A New Century
Chaque recoin de Heaven To A Tortured Mind offre des sonorités différentes sans jamais perdre de vue la cohésion d’ensemble nécessaire à ce que ça coule naturellement. Le premier extrait paru en février Gospel For A New Century était franchement impressionnant. Le mélange de pop expérimentale, de groove, de cuivres, d’échantillons et de guitares étouffées est convaincant. Ajoutez un Yves Tumor qui joue avec les mots et les mélodies vocales avec une adresse totale.
21. Mon Doux Saigneur — Horizon
Sur l’album Horizon, l’écriture des chansons est d’un niveau remarquable, parce qu’au lieu d’y aller dans les métaphores simples sur l’amour et les incertitudes, on se trouve devant des images évocatrices. Sur la chanson titre, Mon Doux Saigneur (Émerick St-Cyr-Labbé) semble avoir incanté la plume d’Avec pas d’casque.