Top albums 2021
40. Billie Eilish — Happier than Ever
Pop
Tout ça pour dire que Billie Eilish peut se dire : mission accomplie, pour ce deuxième album. Elle démontre qu’elle possède tous les atouts pour être plus qu’une mode ou un feu de paille. Elle continue de créer des pièces de pop audacieuses malgré son immense popularité. L’enchaînement des pièces a aussi été réfléchi et parfois, les liens sonores sont particulièrement réussis, le glissement entre NDA et Therefore I Am frôle la perfection. Bref, cet album vaut totalement le détour.
LP Labrèche
39. Helado Negro — Far In
Electro
Helado Negro a fait de grands changements avant d’écrire Far In. Après une tournée qui l’a amené au bord du burn-out, il a quitté Brooklyn pour la Caroline du Nord. C’est en reprenant un mode de vie plus sain à l’orée de ses 40 ans qu’il a écrit et composé l’album. Le résultat est tout à fait convaincant.
LP Labrèche
38. Lil Nas X — MONTERO
Pop
Le fait que Lil Nas X est capable de rapper fait en sorte que la plupart du temps, quand une pièce est un peu convenue dans sa facture auditive, il réussit à créer de la magie avec ses paroles. C’est vraiment mieux écrit que bien de la pop commerciale. C’est un album qui vaut le détour. Un artiste qui décide de vivre sans s’excuser, c’est toujours positif.
LP Labrèche
37. Emma Ruth Rundle — Engine of Hell
Folk, rock
Engine of Hell est une œuvre bouleversante. Quiconque ayant subi un important traumatisme ou un deuil y trouvera un puissant réconfort qui mettra un baume sur son cœur. Loin d’être un album qui mettra le feu à votre chaîne stéréo, ce disque enflammera assurément votre âme.
Stéphane Deslauriers
36. Liars — The Apple Drop
Rock, électro
Ce long format se détache de la vaste majorité des parutions de Liars par son raffinement et sa cohérence. The Apple Drop se positionne à la frontière du rock, de l’expérimentation et de la musique électronique. Andrew et ses invités ont tout d’abord enregistré les chansons de manière traditionnelle en studio. Ensuite, le « boss » s’est engouffré dans son studio maison pour enrichir ces pièces de bidouillages électroniques et de synthétiseurs.
Stéphane Deslauriers
35. Fuck Toute — Coké Computer
Punk hardcore, franco
Le ratio en mystères sur cet album-là est proportionnel au nombre de grafignes à nos tympans. Si cette version «bonifiée» en vitamines pas trop naturelles n’a rien, mais rien à voir avec le chef-d’oeuvre de Radiohead, Coké Computer s’inscrit forcément dans la lignée des meilleures sorties punk-hardcore des dernières années au Québec.
Gabriel Tremblay
34. Vanille — Soleil ’96
Pop, franco
C’est ce qui rend Soleil ’96 intéressant. Vanille réussit à rendre hommage à cette musique sans la pasticher, alors qu’il aurait été bien facile de tomber dans ce piège avec la voix de Leblanc. Or, elle réussit à garder un bel équilibre entre l’influence et la création, ce qui en fait un des beaux albums de ce début d’année.
Rachel Saintus-Hyppolite
33. Black Country, New Road — For the First Time
Post-rock
Les musiciens font valoir rapidement leur talent en intégrant du klezmer, du post-punk, du post-rock et du free jazz. C’est aussi coloré que ça le suppose avec de beaux moments d’envolées musicales comme Instrumental ou encore Opus. On retrouve aussi des moments bien intéressants sur Sunglasses alors que le groupe nous démontre qu’il est aussi capable de faire preuve de retenue.
LP Labrèche
32. Japanese Breakfast — Jubilee
Pop, rock
Si vous deviez choisir un album pour découvrir Japanese Breakfast, celui-ci est juste à point, à l’image d’un collage de tous ses styles favoris.
Gabriel Tremblay
31. Snail Mail — Valentine
Rock
En élargissant sa palette sonore et en ralentissant quelque peu le tempo, Snail Mail fait la preuve qu’elle n’était pas un feu de paille et qu’elle a plus d’un tour dans son sac. En même temps, elle n’est pas tombée dans le piège inverse en retournant à l’esthétique lo-fi de son premier EP. Au contraire, Valentine puise sa force dans la richesse de ses textures, sans qu’on y perde une once de puissance émotive. Comme quoi il y a parfois une vie après la hype.
Bruno Coulombe