Chroniques

Les albums parfaits (2000-2010)

Kanye West — My Beautiful Dark Twisted Fantasy (2010)

Rock-A-Fella

Le débat sur le pic de créativité de Kanye West en est un qui ne finira sans doute jamais. Une chose est sûre, My Beautiful Dark Twisted Fantasy fait partie de la conversation. Kanye y livre une prose puissante, efficace et il commence expérimenter les mélodies vocales. On y retrouve des pièces magistrales comme POWER, Runaway et Monster. De plus, le talent de réalisateur de Kanye se fait sentir dans la direction artistique; un sans faille de la première à la dernière note. My Beautiful Dark Twisted Fantasy a d’ailleurs été épargné par la critique malgré l’impopularité de Kanye, due à l’incident avec la chanteuse Taylor Swift durant la cérémonie des MTV VMA en 2009. De la bombe! (LP)

Frank Ocean — channel ORANGE (2012)

Def Jam Recordings

Frank Ocean laissait entrevoir ses promesses avec sa mixtape Nostalgia, Ultra (2011), mais c’est sur channel ORANGE que tout son génie musical s’est enfin exprimé. On y retrouve autant des pièces de soul poignante comme Bad Religion, que des trames R&B progressives. On a l’impression d’assister à la naissance de Frank Ocean qui déploie ses ailes à coup de performances vocales impeccables, de mélodies intelligentes et de trames audacieuses qui sortent des cadres convenus. Le R&B ne sera plus jamais le même après la sortie de cet album sensible et impeccable. (LP)

Swans — To Be Kind (2014)

Young God + Mute

Ce disque de Swans est le seul à avoir obtenu la note parfaite sur Le Canal Auditif et pour cause ! To Be Kind est un album difficile, du moins pour le mélomane plus conventionnel. Mais jamais dans l’histoire du rock n’a-t-on entendu des crescendos aussi chirurgicaux, des climax sonores aussi puissants et magnifiquement dérangeants. Un grand disque qui fera époque… malgré l’inaccessibilité commerciale de l’œuvre. (SD)

Kendrick Lamar — To Pimp A Butterfly (2015)

TDE + Aftermath + Interscope

Kendrick Lamar ne fait que nous livrer des albums marquants depuis le début de sa carrière solo. To Pimp A Butterfly pousse l’enveloppe un peu plus loin. D’un côté, les trames font appel aux meilleurs d’une génération : Thundercat, Flying Lotus, Terrace Martin et plus. Les paroles de Lamar se font chirurgicales, disséquant des problèmes de sociétés importants comme l’éternel racisme aux États-Unis. Tout l’héritage d’avoir grandi à Compton se fait sentir à travers sa plume revendicatrice et poétique. Cet album possède un fil narratif clair et bien cousu. (LP)

Les albums parfaits 1950-60
Les albums parfaits 1970
Les albums parfaits 1980
Les albums parfaits 1990

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