Critiques

Hope Sandoval & the Warm Inventions

Until The Hunter

  • Tendril Tales
  • 2016
  • 58 minutes
8
Le meilleur de lca

Je ne m’en cache pas. Je suis un fanatique fini de la mythique chanteuse Hope Sandoval. La voix ensorceleuse de la dame, évoquant une Nico qui en aurait fumé un bon gros, élimine toute forme de résistance intellectuelle de ma part. En 2014, la toute nouvelle cinquantenaire était de retour avec Mazzy Star et nous présentait l’excellent Seasons Of Your Day. La dame est également aux commandes des Warm Inventions aux côtés du batteur de My Bloody Valentine, Colm O’Ciosoig. Après 5 ans d’absence, le duo était de retour officiellement, au début du mois de novembre, avec Until The Hunter.

Enregistré dans de multiples endroits (studios, appartements, etc.), selon les disponibilités des musiciens, Sandoval et O’Ciosoig se sont accointés les services du groupe irlandais Dirt Gene Blue, de la chanteuse Mariee Sioux, du musicien de rue Micheal Masley, mais surtout du «folker narcotique» états-unien par excellence, Kurt Vile. Et le tandem Sandoval/Vile frappe un grand coup avec la sublime Let Me Get There, l’une des meilleures chansons de 2016. Une colocation vocale parfaite entre la voix relâchée/paresseuse de Vile et celle de Sandoval. C’est sans compter les petits «hooks» de guitare du musicien américain qui catapulte cette pièce dans les meilleurs crus de l’année en cours.

Mais au-delà de cette remarquable performance, ce retour des Warm Inventions, après 7 années d’absence, est une réussite. Avec une économie de moyens, d’arrangements et d’accords, les deux créateurs nous invitent dans un univers aussi paisible qu’émouvant, aussi ravissant qu’hypnotique. Je serai franc et direct. Until The Hunter est l’album parfait pour copuler avec l’être aimé ou le partenaire de votre choix. Musicalement et vocalement, c’est d’une irrésistible sensualité… assez pour émoustiller vos «régions» respectives. À ce point-là.

Toutes les chansons de ce Until The Hunter sont minimalistes et d’une lenteur langoureuse assumée, et ce, sans perdre le côté psychédélique de l’affaire. Les textes de Sandoval, même s’ils sont d’une importance secondaire, sont cryptiques (quelques petites allusions médiévales) et sont en parfaites concordances avec cette musique folk rock mystique qui caractérise ce superbe album.

C’est bon et beau du début à la fin et ça ne contient aucun moment faiblard. Parmi mes moments préférés, j’ai tripé sur l’orgue Hammond menaçant dans l’entrée en matière Into The Trees, sur la brumeuse Treasure ainsi que sur ce folk rock bluesy, un peu plus percutant (et qui conclut l’album), intitulé Liquid Lady.

J’étais déjà vendu pas à peu près à Hope Sandoval. Je le suis encore plus avec ce nouvel album des Warm Inventions. Les fans d’un gars comme Duke Garwood, du bon vieux Mark Lanegan en format «desert folk» ténébreux ou encore de Kurt Vile seront plus que comblés. Donc, de facto, je le suis moi aussi.

Ma note: 8/10

Hope Sandoval & The Warm Inventions
Until The Hunter
Tendril Tales
58 minutes

http://www.hopesandoval.com/home.shtml

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