Critiques

The Waterboys

Modern Blues

  • Puck
  • 2015
  • 51 minutes
6

The WaterboysMike Scott roule sa bosse sous l’appellation The Waterboys depuis au moins trente ans. Le songwriter britannique catapultait en Europe, en début d’année, son onzième album titré Modern Blues. Cette semaine, ce Modern Blues paraît en terre d’Amérique et ça tombe bien, puisque Scott s’est blotti à Nashville, Tennessee, afin de colliger cette création. Les Waterboys ont un grand disque au compteur: la sublime génuflexion à la musique traditionnelle irlandaise titrée Fisherman’s Blues. On le répète, grand disque.

Ceux qui connaissent le bonhomme savent que Scott est totalement imprévisible quant aux différentes directions artistiques préconisées au cours de sa longue, sinueuse, mais fructueuse carrière. On retrouve donc les Waterboys en mode rock classique états-unien évoquant musicalement les grands du genre (Petty, Dylan, Springsteen, etc.). Littérairement, Scott rend hommage à ses idoles de jeunesse incluant Marvin Gaye, l’incontournable Elvis Presley et le saxophoniste jazz Charlie Parker.

Ce Modern Blues n’est pas dénué d’intérêt, mais l’effet «un Britannique à Nashville» se fait parfois un peu trop sentir. L’intention du compositeur était bien sûr de congratuler tous ces maestros du rock américain et sur cet aspect, c’est réussi, mais ça manque parfois de véridicité et d’âme, ce qui donne pour résultat de se retrouver devant une édulcoration de ce genre musical. Les Waterboys sonnent souvent comme une pâle version de Van Morrisson… Donc, comme les Wallflowers!

Destiné à un public adulte et un peu nostalgique, ce Modern Blues n’est pas tout à fait à côté de la plaque. On pense à l’excellente I Can See Elvis (et son clin d’oeil «doo-wop» à l’arrière-plan) et à la conclusive (linéaire, mais opérante) Long Strange Golden Road. En tout début de parcours, Scott présente également une Destinies Entwined qui (même si la mixture guitare électrique/cuivres au refrain agace) explose en fin de parcours. Bonne chanson.

En revanche, on se serait bien passé de l’orchestrale/pépère November Tale et ce blues bancal très Belle et Bum titré Still A Freak. Deux morceaux assez emmerdants. Puisque Mike Scott est un fieffé compositeur, Modern Blues passe somme toute la rampe, mais les Waterboys sont nettement plus sitedemo.cauctifs quand ils se rapprochent de leurs racines galloises/anglaises/irlandaises.

Si vous voulez véritablement lever le voile sur la force de frappe «trad» des Waterboys, on vous invite prestement à poser vos oreilles sur Fisherman’s Blues. Un incontournable pour tout amateur de folk traditionnel irlandais magnifiquement remanié. Cela dit, Modern Blues n‘est pas indigeste, mais on croit Mike Scott capable de beaucoup plus et de beaucoup mieux. Conforme.

Ma note: 6/10

The Waterboys
Modern Blues
Puck
51 minutes

http://www.mikescottwaterboys.com

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=YN-EmQ4Aa6Y[/youtube]

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