Critiques

Rhin

Passenger

  • Grimoire Records
  • 2016
  • 34 minutes
7,5

RhinVous êtes fan de Whores., Metz, Greys, Blacklisters et autres groupes dont l’éthique du bruit en font de dignes épigones des Melvins? Non? Pour ne pas trop ralentir le groupe, allez lire La Brute du Rock, sinon, cliquez ici.

Oui? Poursuivons donc. Car aujourd’hui on va parler de Rhin. Et Rhin, si on enlève le «h», c’est les trois premières lettres de «rincer». Et c’est concept de même parce que les gars n’ont pas de cycle délicat en option. Rhin, c’est aussi, avec le «h», les quatre premières lettres de rhinocéros, et encore là c’est concept. Le groupe originaire de Sheperdstown, West Virginia, est pesant comme ledit animal de la savane africaine (2300 kilos pour être précis, selon des sources dont l’URL contient quatre «w»).

Donc Ben, Dominic et Tucker sont Rhin et à écouter leurs jams, on comprend assez vite qu’ils ne sont pas trop du genre à qui on fait la fameuse joke du «tire su’ mon doigt». Parce qu’à entendre Passenger, le plus récent gravé, ou encore Bastards (2014) ou Rhin (2013), on comprend assez vite que ce qui les intéresse dans la vie c’est de garrocher du gros noise-rock ascendant sludgeu-garagesque (!) dans des colonnes de son surdimensionnées.

Et c’est probablement pour ça que c’est si réjouissant écouter Rhin.

La guitare fuzzée en malade, jouée sur les grosses cordes et la lourde basse «muffée» comme s’il n’y avait pas de lendemain battent le rythme pendant que Dominic (qui joue la basse), envoie paître l’humanité en jappant, beuglant, criant et scandant son nihilisme. Pour vrai, on aurait pu me sauver des heures de cassage de tête au bac si on m’avait fait écouter Rhin pour m’expliquer l’idéal d’authenticité chez Charles Taylor.

Évidemment pour Taylor, l’authenticité est un idéal à atteindre dans le cadre de la modernité judéo-chrétienne, ce dont, je vous le confirme, se torche copieusement Rhin.

Rendu ici, les gars me diraient sûrement qu’il serait le temps que je «cut the crap» s’il lisait ma critique, alors je vais droit au but.

Rhin a, oui, une parenté certaine avec Whores., surtout pour le chant et le son de la guitare. Mais au final, Passenger est un bon album pour ce qu’il est: 34 minutes de défonce et de fuck toute assumé.

Bref, c’est saturé pis c’est gras – probablement comme Sherperdstown, West Virginia d’ailleurs – pis toute ça c’est ben parfait pour moi.

Ma note: 7,5/10

RHIN
Passenger
Grimoire Records
34 minutes

https://rhin.bandcamp.com/

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=Gedj3ujj2Yk[/youtube]

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