Critiques

King Gizzard and the Lizard Wizard

Laminated Denim

  • KGLW Records
  • 2022
  • 30 minutes
7

Les semaines se suivent et se ressemblent dans l’existence de la formation australienne King Gizzard and the Lizard Wizard. Le sextuor lançait cette semaine une vingt-deuxième offrande en carrière intitulée Laminated Denim; un amalgame des lettres d’un album paru en début d’année, celui-là titré Made In Timeland. C’est donc une quatrième sortie au compteur des « Gizz » en 2022 et une deuxième au cours de ce seul mois d’octobre !

Dans le communiqué de presse remis aux médias, la formation déclare qu’elle considère ce nouvel opus comme étant le « successeur spirituel » de Made In Timeland. Enregistré lors des mêmes sessions d’enregistrement qui ont donné vie à Ice, Death, Planets, Lungs Mushrooms and Lava, révélé la semaine dernière, Stu Mackenzie et ses acolytes nous présentent deux longues improvisations d’une durée de quinze minutes chacune. Ces deux morceaux ont été colligés en format numérique afin de faciliter leur régularisation au rythme d’une horloge.

Dès le début de la première pièce nommée The Land Before Timeland, des timbales parfaitement coordonnées au tempo d’un pendule se font entendre. Ce premier « jam » est décontracté et jovial comme si King Gizzard and the Lizard Wizard s’amusait ensemble, tout juste avant de s’en rouler un p’tit… La ligne de guitare principale aurait pu s’insérer aisément sur n’importe quelle chanson de l’album Fishing For Fishies (2019). Les cinq dernières minutes, elles, s’assombrissent quelque peu, mais conservent somme toute ce penchant « détendu » distribué avec générosité. Évidemment, les timbales se manifestent de nouveau en conclusion.

La deuxième improvisation titrée Hypertension est plus inquiétante comme son nom l’indique. Appuyé principalement sur les guitares qui pulsent autour de polyrythmies, le ton préconisé ici est électrique et épique à la fois. Si The Land Before Timeland met l’accent sur la capacité des membres de la formation à jouer de nombreux instruments (percussions, harmonica, etc.), dans Hypertension, c’est vraiment l’énergie rock que peut déployer King Gizzard and the Lizard Wizard qui est mis à l’avant-plan. Quatre minutes avant la conclusion de ce morceau, un xylophone vient apaiser momentanément l’auditeur tout juste avant un « refrain » explosif et étonnamment réjouissant. Encore une fois, ce sont les timbales qui ferment la marche.

Est-ce que ce Laminated Denim est un essentiel absolu à découvrir pour le néophyte de King Gizzard and the Lizard Wizard ? Pas du tout ! Humblement, on conseillerait à ce novice d’amorcer son éducation « lizardienne » avec Nonagon Infinity.

Or, le pur et dur sera encore une fois comblé par la cohésion monstre dont le sextuor fait preuve à nouveau. Au risque de s’aliéner quelques admirateurs, les Australiens produisent, produisent et produisent encore…

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