Critiques

Jay Scøtt

Ses Plus Grands Succès

  • 117 Records
  • 2021
  • 52 minutes
7

Jay Scøtt a fait paraître son premier album, Ses Plus Grands Succès, un peu plus tôt en 2021. Le nom peut paraître un peu arrogant ou même rappeler celui du premier album de P’tit Belliveau. Mais Jay Scøtt a rendu disponibles 16 chansons de manière mensuelle sur toutes les plateformes d’écoute en continu et sur Patreon, et ce, en un an et demi. Puis, en mai 2021, la version avec FouKi de sa pièce Copilote se rend sur les ondes de la radio commerciale. Dès lors, il n’a pas eu le choix de les endisquer sur une galette plutôt que de tout laisser sous la forme de simples.

Jay Scøtt a un passé de rappeur. Il fait ses premiers pas sous le nom de PL3. Il prend part à l’aventure des Francouvertes avec Smitty Bacalley en 2018. Ils se rendent en demi-finale. À ce moment, Jay Scøtt est reconnu comme étant celui qui surutilise l’Autotune. On retrouve des relents de ce passé dans Ses Plus Grands Succès. Il emprunte beaucoup au parler du rap et on retrouve moult références à la culture populaire comme Fast & Furious, Gregory Charles, Disney… comme le Terrebonnien s’est depuis mis au folk-pop, on entend très bien ses références.

Sometimes
I think of you
Comme Gregory Charles my baby
Sometimes
J’veux qu’tu viennes me r’joindre into the darkness
I believe in a think called love
Sometimes
I got all my life to live
I got all my love to give
Sometimes
I wanna die
But i will survive

Broken

Sur Ses Plus Grands Succès, il s’accompagne majoritairement à la guitare et au ukulélé. Fait à noter, Jay Scøtt est un autodidacte qui a tout appris par internet. Gaucher, il a appris à jouer de la guitare à l’envers. Il faut avouer qu’il manipule très bien les deux instruments. Parfois, il s’installe au piano notamment pour We Don’t Wanna Die Alone.

Ce long format pourrait être ennuyant comme c’est toujours la même recette : Jay Scøtt qui chante et qui s’accompagne lui-même. Mais comme les chansons ne sont pas trop linéaires mélodiquement parlant, ça passe le test. Plus encore, il a un véritable talent pour créer des mélodies accrocheuses.

Cependant, l’ancien rappeur a une voix plutôt nasillarde. C’est le genre de voix qui divise. Soit on aime, soit on déteste. Et je dois avouer être dans le camp qui aime. Cette particularité vocale fait sa force selon moi, même si oui, ça surprend dans quelques chansons. Je pense par exemple à Take Me Home et Myself.

Même si les thèmes du cœur brisé et de la consommation de drogues sont passablement éculés, je dois avouer que sa musique me rassure. 

She used to be ma co-pilote,
On a roulé su’à 440 direction pont Pie-IX.
140 jamais pogné d’ticket de vitesse
Appelle-moi Paul Walker.
Rolling in the deep comme Adèle un moment donné ça roulait pu
J’avoue que j’avais un peu bu
Mais j’suis rendu avec mon permis d’adulte j’ai 15 points d’inaptitude.

Copilote

Est-ce que les thématiques sont redondantes? Oui, peut-être un peu. Est-ce que c’est un album révolutionnaire? Pas du tout. Mais est-ce que c’est un album accrocheur qui s’écoute en boucle ? Alors là, oui, à 100%.

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