Concerts

Festival de la chanson de Tadoussac 2022 – Jour 1 : Vincent Vallières, Thaïs et Émile Bilodeau

Pour mon premier jour à Tadoussac, je suis allée voir les spectacles de Vincent Vallières, Thaïs et Émile Bilodeau. Retour sur une première journée de festival agréable.

Alors que Montréal prenait des allures d’apocalypse (apparemment), je mettais les pieds à Tadoussac. Si j’y suis déjà allée pour le plaisir, il s’agit de ma première fois pour le Festival de la chanson. En toute honnêteté, c’est mon tout premier festival en dehors de Montréal. C’est donc le cœur tout fébrile que je me suis présentée à Tadoussac. Après un cocktail de bienvenue, je suis allée voir Vincent Vallières pour donner le coup d’envoi aux festivités.

Crédit : Philippe Ruel Photographie

Vincent Vallières 

La dernière (et première, pour tout dire) fois que j’ai vu Vincent Vallières, c’était en 2015 dans le cadre de Montréal en lumière. Je me rappelle qu’il faisait -38. C’est dans des conditions plus favorables (et surtout dans une église) que je suis allée m’asseoir pour passer une bonne heure et demie avec l’auteur-compositeur-interprète et son groupe. Car après avoir tourné tout seul pendant la dernière année, Vallières a décidé de renouer avec la formule de groupe. Il a donc fait appel à des amis et anciens collaborateurs, soit Marie Claudel (guitare, voix), Michel-Olivier Gasse (Saratoga) (basse, percussions, voix), Amélie Mandeville (basse, guitare, percussions, voix), Miles Dupire-Gagnon (Elephant Stone) (batterie, voix) et Sheenah Ko (piano, claviers, voix). Avec sa voix particulière, cette dernière amène vraiment un petit plus dans tous les projets où elle s’implique.

Grâce à cette formule, on a retrouvé l’artiste originaire de Sherbrooke dans une formule plus rock. Il la présentait d’ailleurs pour la première fois. « Six vagues plus tard, on est enfin ensemble », a-t-il lancé à la foule rassemblée pour lui. Pour le plaisir de la foule, d’ailleurs, il a enchaîné la presque totalité de ses succès, notamment Lili, Stone, L’amour c’est pas pour les peureux et Café Lézard pour ne nommer que ceux-là. Il s’est aussi prêté à quelques nouveautés, dont Elle n’entend plus battre son cœur, tiré de son album Toute beauté n’est pas perdue paru l’an dernier. Il a également dynamisé le concept des interludes entre les chansons en faisant des présentations « parlées chantées » sur fond musical. Sa poésie mettait bien la table pour ses chansons.

Vincent Vallières a été assez fidèle à ce que je m’attendais de lui : il a offert du pop-rock bien fait, énergique et agréable, entrecoupé de quelques ballades.

Crédit : Jay Kearney

Thaïs

C’est Thaïs qui a été désigné pour ouvrir la soirée en extérieur pour Émile Bilodeau. Elle est venue offrir à Tadoussac sa pop électronique dansante et toute sa douceur. Je tiens d’ailleurs à souligner deux bons coups de sa performance. Tout d’abord, ses mouvements de danse. Thaïs a une manière très candide de se laisser aller sur scène. C’est franchement beau à voir. En deuxième lieu, que dire de jeu de batterie de Jay Essiambre (La Faune) ? Celui que j’ai vu aux Francos quelques jours plus tôt dans son projet La Faune a pris place derrière la batterie pour Thaïs. Pendant une chanson en particulier, dont je ne connais malheureusement pas le titre, il a offert une performance à la batterie impressionnante que je tenais à souligner.

J’ai l’impression que les artistes sont toujours contents d’être en festival et de recevoir une grosse dose d’amour du public, mais j’ai senti que Thaïs était franchement touchée. Ses interventions sentaient l’authenticité, ponctuées chaque fois d’un « wow », qui lui a d’ailleurs valu un « TOI T’ES WOW » de la part d’un spectateur. Clairement, le public, qui s’était déplacé en grande partie pour Émile Bilodeau, l’a découvert et l’a adoré. Ça applaudit fort, ça crie, on sent qu’il se passe quelque chose entre l’artiste et le public. Avant de sortir de scène, l’autrice-compositrice-interprète a dit au public qu’elle espérait que ce n’était pas la dernière fois qu’elle mettait les pieds au Festival de la chanson de Tadoussac. Ça me semble évident qu’elle sera réinvitée très rapidement.

Crédit : Jay Kearney

Émile Bilodeau

J’ai vu Émile Bilodeau il y a trois jours aux Francos de Montréal. Cette fois-ci, à Tadoussac, il a offert un spectacle uniquement de son matériel. Il a puisé dans les chansons de ses trois albums, soit Rites de passage, Grandeur mature et Petite nature. Son passé d’improvisateur transparaît dans sa manière de rendre ses chansons. Évidemment, comme je le disais dans mon article portant sur sa performance aux Francos plus tôt, Bilodeau est une bête de scène. Ses chansons prennent réellement vie pendant ses spectacles. Il sait aller prendre une foule et la faire danser. Le seul hic, c’est lorsqu’il passe à ses ballades. La foule, qui était là pour bouger et avoir du fun, semble perdre son attention dans les moments plus « calmes » du spectacle. Je mets le mot « calme » entre guillemets, car est-ce qu’on peut qualifier Émile Bilodeau de calme? La question se pose!

Alors que Thaïs vient tout juste de terminer sa performance et avant que Bilodeau ne monte à son tour sur la scène, une dizaine d’enfants se mettent à crier MATHIEU à répétition. Mais qui est ce mystérieux Mathieu? Un professeur d’arts dramatiques du coin qui enseigne auxdits enfants et qui présente le spectacle et l’auteur-compositeur-interprète de Longueuil. C’est dans cette optique que Bilodeau a d’ailleurs décidé de dédier sa chanson J’en ai plein mon cass à Matéo et ses amis qui sont finissants. D’ailleurs, fait amusant, le musicien a écrit cette chanson lors des chemins d’écriture, la résidence artistique de Tadoussac, en 2014.

Inscription à l’infolettre

Ne manquez pas les dernières nouvelles!

Abonnez-vous à l’infolettre du Canal Auditif pour tout savoir de l’actualité musicale, découvrir vos nouveaux albums préférés et revivre les concerts de la veille.