Les albums parfaits des années 70
Pink Floyd — Animals (1977)
Harvest
Animals est un album concept qui tourne autour de la situation socio-économique du prolétariat anglais au milieu des années 70. Pink Floyd y va à fond dans la longue forme avec des pièces qui dépassent les dix minutes. Le groupe avait un don pour faire des explorations sonores qui nous parvenaient avec un sentiment de polissage et d’œuvre complète. C’est pratiquement l’œuvre entière de Roger Waters qui a écrit toutes les pièces à l’exception de Dogs qui est une collaboration avec Gilmour. Le côté grandiose de Pink Floyd est totalement exploité dans ces créations qui prennent le temps de s’étendre au grand jour. (LP)
Joy Division — Unknown Pleasures (1979)
Factory Records
Enregistré au cours de trois week-ends consécutifs par le réalisateur Martin Hannett, Unknown Pleasures est l’un des albums annonciateurs de la vague post-punk à venir. D’une mélancolie totalement assumée, ce disque du groupe anglais Joy Division combine l’esthétique crade des Velvet Underground et l’urgence de Public Image Limited. On découvre surtout les textes et le charisme singulier d’Ian Curtis; une sorte de Jim Morisson introverti. Malgré lui, il deviendra le porte-étendard d’une jeunesse qui ne se reconnaît plus dans l’Angleterre droitiste de Margaret Thatcher. (SD)
The Clash — London Calling (1979)
CBS Records
London Calling est le disque qui a lancé la carrière internationale du quatuor punk anglais et ce n’est pas étranger au virage « polyvalent » emprunté alors par le groupe. En manque d’inspiration, Mick Jones et Joe Strummer rebrassent les cartes en se démarquant drastiquement du punk pur jus de leurs débuts. Ils empruntent au ska, à la new wave, au rockabilly, au soul et au reggae. Grâce à cette forme d’appropriation culturelle, The Clash a donné l’envie à de nombreux Caucasiens de découvrir l’Autre et ses différences. (SD)
Les albums parfaits 1950-60
Les albums parfaits 1980
Les albums parfaits 1990
Les albums parfaits 2000-2010