Chroniques

Les albums parfaits des années 70

David Bowie — The Rise and Fall of Ziggy Stardust and the Spiders from Mars (1972)

RCA Records

Souvent dépeint comme un opéra rock ou un disque-concept, le cinquième album de David Bowie met en vedette Ziggy Stardust; un bisexuel androgyne envoyé sur notre planète afin de sauver les Terriens d’une catastrophe apocalyptique imminente. Au-delà de cette abstraction un peu ampoulée, le jeune Bowie, âgé alors de 25 ans, nous offre un album d’exception. Le trio Ziggy Stardust, Suffragette City et Rock ‘n’ Roll Suicide est encore aujourd’hui considéré comme un moment fort de la carrière de Bowie. (SD)

NEU! — NEU! (1972)

Brain

Malgré sa grande importance pour le genre krautrock, la présence du groupe allemand NEU! fut de courte durée (1971-1975). Ce premier album homonyme ne s’est vendu que très peu (bien que 30 000 disques, c’était beaucoup pour un groupe « underground« ), il est aujourd’hui considéré unanimement comme un chef-d’œuvre de rythmiques et d’avant-garde pour des artistes influents tels David Bowie, Brian Eno, Iggy Pop, King Gizz et Thom Yorke. Musicalement, NEU! est à mi-chemin entre le psychédélique, le prog, le noise, l’électronique et la musique ésotérique. En effet, dans les rangs du groupe on retrouvait plusieurs musiciens issus de la formation Kraftwerk, ce qui contribua à l’éclectisme de son son. Un disque captivant.(EL)

Nick Drake — Pink Moon (1972)

Island Records

Enregistré en pleine nuit, en deux sessions, Pink Moon est un album de dépouillement. Il y a la voix de Nick Drake et sa guitare et… fin des émissions. L’immense talent du compositeur britannique a été reconnu après son tragique décès en 1974. Il était âgé de 26 ans seulement. Pink Moon est une œuvre qui a fortement inspiré les Elliot Smith et Belle and Sebastian de ce monde. Un disque de folk à fleur de peau qui, encore aujourd’hui, est vénéré. Avec raison. (SD)

Pink Floyd — The Dark Side of The Moon (1973)

Harvest

S’il existe une œuvre de référence du rock progressif accessible c’est décidément The Dark Side of the Moon. Délaissant les moments instrumentaux qui s’étirent sur de longues minutes et la complexité du prog, Pink Floyd est concis et direct avec The Dark Side. Le groupe a construit les chansons pendant la tournée qui a précédé l’enregistrement. La thématique générale de l’oeuvre tourne autour du rythme de vie difficile du groupe et les problèmes de santé mentale de Syd Barrett qui ont mené à son exclusion du groupe. Les pièces de l’album coulent les unes dans les autres sans faire de surplace. Une œuvre monumentale (et malheureusement overrated). (LP)

Iggy & The Stooges — Raw Power (1973)

CBS Records

1973. Les Stooges sont au bord de l’implosion. Sous la suggestion de leur nouvel agent, Iggy Pop décampe en Angleterre en compagnie de James Williamson (guitare). Après de multiples auditions afin de recruter une section rythmique digne de ce nom, Pop et Williamson se tournent vers deux valeurs sûres : Ron Asheton se transforme en bassiste et son frère Scott retrouve ses pantoufles à la batterie. Cette bande de givrés se retrouve dans un studio londonien en compagnie de David Bowie. Le reste appartient à l’histoire. Raw Power, ce n’est rien de moins que la genèse du mouvement punk. (SD)

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