The Mynabirds
Lovers Know
- Saddle Creek
- 2015
- 51 minutes
Laura Burhenn est l’unique tête pensante des Mynabirds et c’est sous cette appellation qu’elle se sitedemo.cauit en concert avec des musiciens qu’elle choisit avec le plus grand soin. En 2012, la dame nous avait gratifiés d’un bon album titré Generals; une création indie pop lorgnant l’univers de Florence + The Machine et Lykke Li. Puisque ce créneau est déjà rempli au maximum de sa capacité, cette sitedemo.cauction a passé incognito sous les radars de plusieurs journalistes musicaux.
Cette fois-ci, Burhenn et ses Mynabirds reviennent à la charge avec Lovers Know. Enregistrée à la fois à Los Angeles, Nashville et Auckland en Nouvelle-Zélande, cette conception sonore possède une direction artistique cohérente et claire… mais c’est définitivement un peu trop sage et ordonné pour les oreilles de votre humble critique. On y entend du piano, des chœurs célestes en arrière-plan, des rythmes synthétiques, mais c’est surtout l’approche vocale de la meneuse de la formation qui étonne. Adoptant une posture toute en retenue, sans esbroufe, on vient qu’à s’ennuyer ferme au fil des écoutes. Déjà que musicalement, l’effet «tisane à la camomille» est à l’honneur…
Après plusieurs auditions, on en est venu à la conclusion que ce disque est tout simplement monotone. C’est bien exécuté, agilement réalisé, mais il ne se passe absolument rien. Aucune explosion sonore, aucune passion dans l’interprétation de mademoiselle Burhenn, aucun moment cathartique, aucun sentiment d’urgence, c’est le néant émotionnel le plus complet. L’influence de Lykke Li entendu sur I Never Learn est omniprésente à la seule différence que les complaintes mélancoliques de la Suédoise avaient au moins le mérite d’être «expressives». Mettons…
Les huit premières ritournelles sont sans exception d’une platitude exemplaire. Construites à la même vitesse et chantées avec un entrain totalement anémique, ces pièces sont à classer parmi les plus inertes de l’année musicale 2015. Curieusement, en fin de parcours la dame reprend du poil de la bête avec quelques morceaux potables. On pense à la ballade pianistique intitulée Omaha, au lilliputien penchant tribal de One Foot, à la prenante Hanged Man et la pop rassembleuse Last Time. Cependant, quatre chansons convenables ne constituent en rien une création valable digne de ce nom.
C’est dommage, car on respectait beaucoup le travail de Laura Burhenn, mais l’auteure-compositrice-interprète a raté la cible. Alors, si vous avez besoin d’un remontant, ce Lovers Know est vraiment contre-indiqué. Bien entendu, rien ne vous empêche de vous enfoncer davantage dans la morosité et le déplaisir en prêtant l’oreille à cette sitedemo.cauction des Mynabirds, mais de grâce, évitez de nous inviter à partager ce moment soporifique avec vous… mais bon, on est bien au fait que les chances sont minimes. On respire déjà mieux.
Ma note: 4/10
The Mynabirds
Lovers Know
Saddle Creek
51 minutes
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