On peut dire qu’au cours des dernières sorties, FouKi penchait beaucoup plus vers le côté pop de son projet. Difficile de le blâmer, des pièces comme Copilote en ont fait une vedette dans tout le Québec. Un peu plus tôt cette année, FouKi présentait Zayon qui continuait dans le chemin tracé par Grignotines de luxe. Entre temps, il a aussi présenté Génie en herbe avec Koriass, donc le rap n’était pas très loin non plus. Voici qu’avec RAP CLUB, il invite ses amis à le rejoindre sur 11 pièces qui mettent de l’avant les rimes.

Dès que le refrain chanté par Avril Jensen est terminé sur Get Down, on entend FouKi qui rentre avec le débit qui nous ramène à Néfertiti. Puis, c’est Greg Beaudin qui vient livrer quelques lignes d’abord dans une voix aigüe, puis dans sa voix. FouKi ne laisse pas tomber les refrains accrocheurs, mais il délègue le tout ici à Avril Jensen qui s’occupe bien de cette tâche.

Il y a des pièces qui mettent davantage les textes de l’avant, c’est le cas sur l’efficace No Love avec Eman, Mindflip et QuietMike. Même chose sur la pièce suivante, Fait ça Bin ça qui passe le micro à Joe Rocca et Imposs. On se surprend de voir à quel point FouKi est rassembleur sur RAP CLUB alors qu’il fait de la place à tout le monde. Même si les deux rappeurs décrivent des réalités de vie très différentes, FouKi et Lost paraissent bien côte à côte.

Même si FouKi fait une grande place aux rimes sur RAP CLUB, on retrouve tout de même encore beaucoup de mélodies vocales. C’est particulièrement vrai pour Béluga, une pièce chantée en duo avec son ami Vendou. La pièce est même introduite par un échantillon de Charles Tisseyre qui parle du mammifère marin. Ça fonctionne dans la mesure où c’est drôle.

Sur RAP CLUB, FouKi ne réinvente pas son genre, mais revient au côté plus rappé et le fait avec ses amis. Le tout est sympathique et continue en album les célébrations du 20e de 7e Ciel avec le même esprit de cordialité.