Critiques

Yves Tumor

Praise A God Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply Hot Between Worlds)

  • Warp Records
  • 2023
  • 37 minutes
8
Le meilleur de lca

Il se fait peu d’artistes comme Yves Tumor qui ose s’attaquer au genre rock pour en revitaliser la proposition. Avec ses deux dernières créations (Heaven To a Tortured Mind et un EP), Tumor a plongé davantage dans une esthétique rock bien qu’iel garde tous les beaux atours acquis lorsqu’iel expérimentait davantage du côté électronique. Ce nouvel album continu dans le sillon tracé avec Heaven to A Tortured Mind en gardant les influences R&B et pop dans son traitement du rock.

Praise A God Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply Hot Between Worlds) offre de bons moments et continue un peu le chemin entre Yves Tumor et la musique plus accessible. Alors que les premiers albums étaient expérimentaux et électroniques, iel a réussi un tour de force en offrant une nouvelle avenue sur l’album précédent. Iel continue à s’enfoncer dans une esthétique rock qui s’étend même jusque dans un certain shoegaze et une esthétique psychédélique.

Le côté R&B-esque d’Yves Tumor n’est pas pour autant évacué de l’album. On le retrouve avec plaisir sur Parody, même s’il est doublé de solos de guitare qui rappellent les grandes années des cheveux crêpés. C’est aussi le cas sur l’excellent simple EcholaliaTumor s’amuse à faire des « ah ah » qui sont proches du gémissement.

Le côté plus « shoegazé » est particulièrement présent sur la puissante Heaven Surrounds Us Like A Hood et, dans une certaine mesure, sur la mélodieuse Meteora Blues. Cette dernière incorpore certains éléments d’electronica et de balades rock pour un rendu tout à fait unique. On y trouve une des très bonnes mélodies de l’album. Parmi les autres bons moments, on retrouve l’entraînante Lovely Sewer et la rythmée God Is A Circle.

Le côté expérimental est saupoudré un peu partout sur l’album, mais se fait proéminent sur l’électronique Operator et sur l’instrumentale Purified By the Fire qui puise comme sur les premiers albums d’Yves Tumor dans des codes issus de la culture hip-hop. Ça fonctionne terriblement bien.

Un autre album fort réussi pour Yves Tumor qui présente un Praise A God Who Chews But Which Does Not Consume; (Or Simply Hot Between Worlds) qui tend toujours vers un peu plus d’accessibilité et de rock sans toutefois complètement délaisser le côté expérimental électronique de ses premiers albums.

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