Critiques

Marc-Antoine Larche

Les petits effondrements

  • Indépendant
  • 2014
  • 36 minutes
6

CD Marc-Antoine Larche-Petits effondrementsUn premier long jeu prometteur que s’offre Marc-Antoine Larche, auteur-compositeur originaire de l’Abitibi-Témiscamingue. Des acolytes de renom sont passés par le studio d’enregistrement de ce disque titré Les petits effondrements.

Aux cuivres, Jipé Dalpé (entendu sur les albums de Vincent Vallières et d’Éloi Painchaud, notamment) ajoute une couche sonore plus que bienvenue dans la musique de Larche, surtout concentrée autour d’une dynamique guitare – batterie – voix (monocorde et fatiguée).

Aux harmonies vocales et chœurs, les chanteuses Sophie Vaillancourt et Émilie Proulx féminisent ce disque construit sur des textes de peines d’amour toutes masculines.

Au violoncelle, Marianne Houle, du groupe Monogrenade, se fait discrète, mais ajoute elle aussi quelque notes heureuses, ici et là dans la sonorité.

À la batterie, aux percussions, à la basse, aux guitares, au clavier, au piano, au bidouillage électro et à la réalisation, un certain (!) Navet Confit. Le multi-instrumentiste se fait cependant trop discret dans le processus de sitedemo.cauction. Non pas dans l’utilisation des instruments, nombreux et bien exploités, mais plutôt dans l’ajout de sonorités bien confites. Oui, il y a bien quelques éléments identifiables au Navet (l’ouverture de la chanson Les courants d’air, première pièce du disque, toute en bidouillage; quelques passages de guitares bien distorsionnées sur Ça arrivera pas), mais on aurait aimé sentir sa signature sur plus de pièces. Compter sur un Navet Confit à la réalisation de son album, n’est-ce pas là l’occasion de faire éclater la conventionnelle sonorité indie pop? On aurait aimé plus d’originalité.

Comme on aurait également souhaité ne pas entendre la reprise de (Ce soir) L’amour est dans tes yeux, succès populaire (?) de Martine St-Clair. On écoute, on réécoute et on se demande: pourquoi? Cette chanson n’ajoute rien ni à l’album ni à l’univers musical de Marc-Antoine Larche, déjà fortement mélancolique sur le plan des textes.

C’est que cet opus propose des histoires tristes, froides, d’amours déchues, de déceptions sentimentales et de rejet de l’autre.

Un exemple: «Comme si j’étais une de ces fleurs, j’ai soif d’avoir soif de t’aimer/Mais tu m’caches le soleil, je n’sais plus quoi penser/La réponse/L’évidence/M’en aller/Te quitter/Même si je t’aime un peu, beaucoup, passionnément et plus que tout» chante-t-il sur Les pétales sur le plancher.

Rien de jojo ici. Tout en douleur. On espère que Marc-Antoine Larche verra bientôt le soleil sur son chemin.

Ma note : 6/10

Marc-Antoine Larche
Les petits effondrements
Autositedemo.cauction
36 minutes

www.facebook.com/malarche

malarche.bandcamp.com/

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