Critiques

Mammoth Grinder

Cosmic Crypt

  • Relapse Records
  • 2018
  • 30 minutes
7,5

OK. Des membres de deux des groupes des plus excitants à suivre l’an dernier sur la scène métal s’unissent pour ce quatrième album de Mammoth Grinder. Fallait le dire. Tsé.

Oh oui. Chris Ulsh, l’homme derrière Mammoth Grinder, accueille dans son giron Mark Bronzino (guitare) et Ryan Parrish (batterie) de la formation « cross-over beaulac » Iron Reagan. Le résultat est Cosmic Crypt, un décoiffant effort qui déploie pour une première fois les ambitions death métal du combo et de son créateur Ulsh.

Ah oui, je parlais de deux groupes que l’on a suivis l’an dernier. C’est que Ulsh est guitariste et/ou batteur des capables de Power Trip, chouchous des métalleux l’an dernier. Ajoute à Mammoth Grinder un buddé de Full Of Hell et t’as pas mal un « braingasm » assuré hein, mon p’tit soda?

Donc, à trois, les gars continuent à pousser les limites du « cross-over thrash » comme ils le font dans leur groupe respectif, mais en intégrant au son de Mammoth Grinder davantage de sonorités sludge, « crust » et death.

C’est d’ailleurs sur ce dernier point, le death, que Cosmic Crypt amène une nouvelle proposition à la table, éloignant Mammoth Grinder des sentiers tapés par Entombed, notamment. Sur ce quatrième album, les racines du groupe sont véritablement ancrées dans les traditions américaines de musique extrême plutôt que dans le répertoire scandinave, comme c’était le cas sur les trois premiers efforts du groupe.

Une des raisons qui explique ce virage est l’apport du guitariste Bronzino, reléguant Ulsh au rôle de bassiste. Bronzino a grandi en écoutant davantage de Pantera et de Slayer que de Meshuggah et de Amon Amarth, ce qui donne à son style une esthétique très garrochée, genre Kerry King. C’est que pour Bronzino, l’important, c’est le chaos et le noise qui prime, par la démonstration de sa technique. Iron Reagan l’a d’ailleurs prouvé de belle façon : si les gars pouvaient jouer aussi vite, tout en se versant des pichets de Miller sur la tête, ce serait leur raison d’être.

Voilà donc un album de métal au rythme effréné où les claques en pleine gueule ne manquent pas malgré la rapidité d’exécution : les gars savent aussi comment fignoler de puissants « breakdowns », comme sur l’excellente Human Is Obsolete.

Les fans de Power Trip et d’Iron Reagan aimeront. Les nostalgiques de Discharge, version Kurt Ballou, vont virer su’l top.

En terminant, le groupe porte vraiment bien son nom, parce qu’à l’instar de Fargo des frères Coen, Cosmic Crypt serait une bonne trame sonore pour hacher un bison dans un broyeur forestier industriel. Désolé pour l’image (mais pas tant que ça).

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