Band Of Skulls
By Default
- BMG
- 2016
- 41 minutes
En 2009, la formation blues/rock/indie anglaise, Band Of Skulls, faisait paraître son meilleur album jusqu’à ce jour: Baby Darling Doll Face Honey. Ce disque constituait le premier chapitre de la carrière du groupe. Si vous êtes malins, vous comprendrez aisément que les deux offrandes suivantes, Sweet Sour et Himalayan, n’arrivaient pas à la cheville de cette entrée en matière. La semaine dernière, le trio était de retour avec un By Default ambitieux… commercialement parlant!
Il est évident qu’avec By Default, Marsden, Richardson et Hayward ont pleinement assumé qu’il fallait agrandir le cercle des initiés à la musique de Band Of Skulls. Réalisé par Gil Norton (Pixies, Foo Fighters, etc.), ce disque est pas mal plus pop-rock qu’indie-rock… pour ce que ces classifications veulent dire. La réalisation, les structures chansonnières, les refrains fédérateurs, la puissance des guitares, les incursions cadencées, tout a été conçu en fonction de séduire l’amateur de rock consensuel. L’intention est loin d’être noble, mais ç’a le mérite d’être clair!
Et puisque la démarche est totalement endossée, ce By Default est une sitedemo.cauction qui obtient la note de passage, même si ça ne redore pas le blason de ce genre en nette perte de vitesse que l’on nomme «indie-rock». Bien entendu, le côté crade du premier album est évacué au profit d’un pop-rock qui emprunte autant aux Black Keys qu’à Arctic Monkeys. Le groupe pousse «l’audace» jusqu’à incorporer des éléments funks et dance-punk à sa recette. Les Erounds, Bodies, So Good sont les représentants de cette esthétique groovy.
En contrepartie, quand Band Of Skulls brasse la cage, ça fonctionne correctement. L’entrée en matière Black Magic, la très T. Rex titrée Black Of Beyond, la lourde This Is My Fix (on pense à Black Rebel Motorcycle Club, mais en plus poche…) ainsi que Little Mama permettent à ce disque de garder la tête hors de l’eau. Il y a bien sûr deux somnifères à éviter si vous ne voulez pas sombrer dans les bras de Morphée: Tropical Disease (du Santana vitaminé… et ce n’est pas un compliment) de même que la légendaire piste cachée en fin de parcours, procédé immensément populaire dans les années 90.
À lire cette critique, vous vous demandez bien pourquoi cette création passe la rampe. Tout simplement, parce que Band Of Skulls maîtrise et accepte son virage «arena rock» mercantile. Contrairement aux deux parutions précédentes, les Anglais ne sonnent pas comme une formation assise entre deux chaises. Est-ce que ce choix vient combler les attentes de votre modeste scribe? Absolument pas, mais à partir de maintenant, on sait de quel côté se range Band Of Skulls.
Ma note: 6/10
Band Of Skulls
By Default
BMG
41 minutes
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[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=p6ff46DtKlg[/youtube]