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POP Montréal 2022 : Wayne Snow + Tess Roby

En ce troisième soir de l’édition 2022 du festival Pop Montréal, c’était au tour de Wayne Snow, chanteur allemand d’origine nigérienne, de fouler la scène de l’Entrepôt 77, un vieux hangar revisité le temps de quelques jours. Pour une première visite à Montréal, on peut dire que ce dernier a laissé toute une impression.

Photos par Coline Beulin

Chaque année, la programmation de POP me surprend. Alors que Cymande a fait son apparition plus tôt cette semaine, je n’ai pu camoufler le sourire que j’avais à l’idée qu’un autre artiste que j’estime et que je ne pensais jamais voir puisse se retrouver là, devant moi, à Montréal.

Wayne Snow

Wayne Snow

En 2013, Wayne Snow a immigré à Berlin, une ville où la scène musicale est très vivante. Les sonorités du musicien ont d’ailleurs pris le pouls de ses multiples rencontres et collaborations, ajoutant des textures à l’éventail de son génie créateur. Ainsi, au travers d’un style néo-soul qui touche à plusieurs cordes, Wayne Snow s’imprègne d’une multitude de variantes de la musique électronique, jazz, pop, funk et j’en passe. Le tout, qu’on qualifie de soultronica afrofuturiste, s’est déployé sur scène avec brio.

Sa voix est un atout des plus considérables. En plein contrôle de cette dernière, le chanteur-musicien, qui arborait un style unique, a fait fondre nos tympans grâce à la justesse du vaste registre qu’elle traverse. Ses 3 acolytes l’ont d’ailleurs bien complété : les trois autres berlinois présents sur scène ont permis de faire vivre la musique du compositeur dans un heureux mélange organique et électronique sans failles.

L’an dernier, Wayne Snow a fait paraître son second album intitulé Figurine. Le quatuor a d’ailleurs interprété la chanson-titre de celui-ci, en plus de la populaire Nina et de la dansante Number One. Pour ce qui est du reste, Snow et sa bande ont fait vibrer par la magie de quelques compositions de Freedom TV dont The Rythmn et Rosie avant de clore la soirée avec Red Runner et Nothing Wrong. Peu communicatif, il a laissé l’entière place à la musique. Voyant que la salle semblait manquer à l’appel, il a convoqué tout un chacun à se rassembler à l’avant, en communion, ce qui a aidé à la diffusion de sa belle énergie. Malgré ce public parfois amorphe, plusieurs en ont profité pour se déhancher et ont connecté librement avec ce qui se passait devant eux. Somme toute, ce fut une performance électrisante.

Crédit photo: Coline Beulin

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