Concerts

A. Savage et Annie Hart au Ritz P.D.B. le 23 octobre 2023

Deux semaines après avoir fait paraître son deuxième album, Several Songs About Fire, Andrew Savage AKA A.Savage (Parquet Courts) est passé au Bar Le Ritz P.D.B. pour présenter son matériel solo. Le tout avec la présence d’Annie Hart (Au Revoir Simone) en première partie. Retour sur la soirée

ANNIE HART

Connue comme la claviériste du groupe d’indie-pop Au Revoir Simone, Annie Hart était très excitée à l’idée d’accompagner Andrew Savage en tournée. Basée à New York, celle-ci nous a présenté notamment du matériel de son plus récent album The Weight of a Wave, sorti en août dernier de manière indépendante.

Seule sur scène, alternant entre un synthétiseur et une basse, celle-ci programmait le reste des instruments à travers une console de son. Le son synth-pop était assez entraînant pour vouloir danser, c’est d’ailleurs le seul moment où le public a bougé. Avec sa personnalité attachante, elle en a ajouté en racontant qu’elle était venue auparavant étudier le français à Montréal, mais qu’elle ne se rappelle plus grand-chose. Pieds nus sur scène, elle a balancé entre les influences pop et punk .

Seul bémol ? Le mix de son. Ça semble être un problème classique au Ritz P.D.B., mais là, ça ne rend pas justice du tout. Ayant mis la voix beaucoup trop de l’avant, le mix sonnait comme une personne qui chantait dans un karaoké. À la fois fort et pas clair, avec des aigus aussi agréables que de s’arracher un poil de nez.

A.SAVAGE

Arrivés sur scène sans effets flamboyants, A. Savage et ses musiciens se sont placés en demi-cercle sur la scène avec la batterie du côté jardin et Savage et ses guitares au côté court. Cette mise en place rappelle celle du dernier spectacle des Parquet Courts alors que la disposition était sensiblement la même.

Balançant entre le matériel de ses deux albums solos, Savage ne s’est pas empêché de présenter aussi une reprise de Kevin Ayers et, dès le début du concert, une nouvelle composition qui n’est pas sortie. Si l’ensemble du concert s’est déroulé dans une ambiance très bonne, c’est pour les premiers extraits du plus récent album, tel que Elvis In The Army, que le public a été particulièrement enjoué, et ce, malgré des problèmes de mixage des voix. L’expérience de chaque membre du public n’était pas la même, variant largement d’un endroit à l’autre (et ce, malgré les bonnes intentions du technicien de son).

Le public d’A. Savage n’est pas là pour crier de joie non plus. L’Américain propose davantage une musique qui procure de la joie intérieure et qui se vit de façon intime. Les silences entre les chansons n’étaient pas un signe de malaise, mais bien d’écoute. Au contraire, il amplifie le propos de Savage qui disait, en décrivant son nouvel album, qu’il s’imaginait jouer ses chansons dans une petite salle en train de brûler. On s’entend pour dire que pour ce concert, le feu fût métaphorique (heureusement). Les lumières froides et tamisées de la salle n’ont pas rendu justice à la direction artistique de l’album.

Avant de nous souhaiter une bonne nuit, l’ensemble a terminé avec Out of Focus, la dernière chanson du nouvel album. C’était une manière si romantique de finir le tout que la moitié du public a tout de suite demandé un rappel. Celui qui n’en a pas présenté durant les dates précédentes de sa tournée n’a pas fait d’exception pour sa date montréalaise. Cependant, celui-ci a été généreux de sa personne pour aller à la rencontre de son public après le spectacle.

Andrew Savage a su livrer un spectacle à la hauteur de son talent et du prix du billet. Malgré des problèmes de mixage, on ne peut que saluer et espérer un retour plut tôt que tard.

Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte

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