Chroniques

Top 25 EP 2018

15. LaF – Hôtel Délices

2018 a été une grosse année pour LaF. Leur participation aux Francouvertes s’est soldée par un couronnement au fil d’arrivée. Puis, en août, le trio de MCs a lancé Hôtel Délices, un EP qui donne une bonne porte d’entrée dans leur discographie. Avec le rap qui prend de plus en plus de place dans l’espace public, LaF est bien positionné pour plaire à un grand nombre. Si vous aviez aimé Loco Locass, vous y trouverez quelques ressemblances dans les débits.

 

14. Hatis Noit – Illogical Dance

Hatis Noit est la création particulière de mon année 2018. Inclassable, étrange, non familière et surtout surprenante, la jeune femme propose un EP qui n’est pas nécessairement le plus facile à digérer. Mais en même temps, sa voix, souvent a capella, a l’effet de celle des sirènes qui malgré l’effet d’étrangeté ensorcèlent et mènent irrémédiablement vers la mort pour les marins. Heureusement, ici, tout le monde est sain et sauf, simplement charmé.

 

13. Charlotte Day Wilson – Stone Woman

Charlotte Day Wilson fait parler d’elle un peu plus chaque année. Avec sa pop qui flirte avec le soul et la chaleur incomparable de sa voix, elle a tous les atouts pour faire fondre les oreilles des mélomanes. Les chansons clairs-obscurs de Stone Woman sont étonnement matures dans les propos et dans la livraison. On ne sait pas quand exactement ça va exploser pour la jeune femme, mais ce n’est qu’une question de temps.

 

12. zouz – EP2

David Marchand fait partie de nombreux projets intéressants bien installés dans la métropole. Par contre, avec zouz, il peut se permettre de plonger à fond dans la création. Le résultat est des compositions audacieuses aux riches sonorités musicales où le bruit n’est pas vu comme un défaut. De plus, il y est très bien entouré avec Étienne Dupré à la basse et Francis Ledoux à la batterie. Les amateurs de noise rock de tous genres devraient y jeter une oreille attentive.

 

11. Duu – Contre-cycles

Un peu plus haut on parlait d’Étienne Dupré. L’ex-Caltâr-Bateau est devenu bassiste de tournée de Klô Pelgag ainsi que membre de zouz, Mon Doux Saigneur et quelques autres projets. Il arrive ici avec ses propres compositions. Avec Contre-cycles, Étienne Dupré a décidé de faire à sa tête, de suivre son propre rythme et de s’assurer de faire exactement ce qu’il voulait dans le processus créatif. Le résultat reflète ses choix. C’est excellent.

 

10. Ouri – We Share Our Blood

Ouri est un joyau trop méconnu encore au Québec. Ça fait quelques années qu’elle propose des compositions de musique électro inventives, intelligentes et riches. Ça se poursuit sur We Share Our Blood qui verse parfois dans le R&B ou encore on l’entend intégrer des percussions autochtones avec goût et justesse.

 

 

9. Debby Friday – BITCHPUNK

Quand j’ai reçu le courriel de Debby Friday, je ne m’attendais pas du tout à ce que j’allais entendre. Décoiffant, c’est le moins qu’on puisse dire à propos de son EP BITCHPUNK. Dans la lignée des Death Grips, Ho99o9 et JPEGMAFIA de ce monde, la jeune montréalaise exilée à Vancouver n’y va pas avec le dos de la cuillère. On a déjà hâte de se faire ramasser davantage!

 

8. Labelle – Post-Maloya

Univers-île était un sublime album. Sublime. Rien de moins. Labelle n’a pas attendu trop longtemps pour nous partager de nouvelles créations. Dès le mois de mai dernier, il est était de retour avec un EP titré Post-Maloya qui frappe dans le mile encore une fois. L’intégration de la musique traditionnelle de l’Île de la Réunion de l’electro est tout simplement géniale. Les sonorités organiques et synthétiques s’entrecroisent et forment un hybride unique.

 

7. Marie-Gold – Goal : une mélodie

Quand Bad Nylon a annoncé du coup sa séparation et la sortie d’un disque, j’étais vraiment triste. Il y avait là du bon rap féminin québécois audacieux qui ne sonnait pas comme un pastiche de ce qui se fait en France. Mais après l’écoute de Goal : Une mélodie, je dois me raviser. Marie-Gold avait besoin de voler de ses propres ailes. Décomplexée, intelligente, mélodieuse, la jeune femme montréalaise arrive avec une parole pertinente et essentielle.

 

6. Helena Deland – Altogether Unacompanied I, II, III et IV

Helena Deland fascine depuis ses premiers pas en 2016. Cette année, ce n’est pas un, pas deux, même pas trois, mais bien quatre EP qu’elle a fait paraître. On y retrouve de solides chansons qui font état du chemin parcouru par la jeune femme. C’est une question de temps avant que ça explose et qu’elle soit considérée au même titre que les Lucy Dacus et Phoebe Bridgers de ce monde.

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