LaF revient avec un EP de 6 pièces avec des créations un peu plus épurées où il en profite pour nommer les gens qui les ont aidés à se rendre là comme FouKi et Xela Edna, du collectif Les Fourmis, ainsi que Moses Bélanger qui était leur voisin de studio. On y retrouve que de bonnes pièces qui frappent dans le mille. C’est un peu moins léché au niveau de la production que Citadelle, mais en échange, on y retrouve un peu plus d’énergie brute.

Blue Hawaii arrive avec un mixtape qui pointe ses sonorités plus vers la musique dance des années 90. On y retrouve une soft house sur laquelle Raphaëlle Standell-Preston surfe avec sa voix. L’album avait d’abord été enregistré dans un chalet au Québec, mais les dernières touches ont dû être faites à distance entre Montréal et Berlin où les membres résident. Cela arrive moins d’un an après la sortie d’Open Reduction Internal Fixation.

Zoe Sanders nous présente son premier EP sur lequel on découvre une jeune femme qui manie déjà très bien les codes de la pop contemporaine. La jeune femme est dotée d’une bonne voix qu’elle use à bon escient. Sanders ne réinvente pas la roue. Elle chante des chansons qui abordent des thématiques assez communes en ce moment : l’acceptation de soi et l’amour. Par contre, elle le fait avec un bel aplomb et une livraison impeccable. Voilà une jeune artiste à garder dans son champ de vision, elle est bourrée de talent.

Le trio Renard Blanc nous propose un EP qui est en fait une œuvre séparée en trois mouvements. Les moments musicaux sont encore plus mis de l’avant dans les créations, mais il reste toujours des chants éthérés et réverbérés qui collent à merveille aux trames stoner et psychédélique du groupe. Étonnamment, ce n’est pas majoritairement rock sur Combustion. De longs moments sont plutôt doux ou orchestraux.

Après avoir lancé son premier album en mars dernier, Mille Milles revient avec L’espace intermédiaire. Cet EP est en fait une chanson de 20 minutes qui a été créée par correspondance, pendant le confinement, entre Évelyne de la Chenelière et Vincent Legault. La pièce est un mélange de moments musicaux et de textes de Chenelière qui nous fait passer à travers une panoplie d’émotions. C’est une très belle œuvre qui marie encore une fois l’art oratoire et musical.