Chroniques

Les EP à LP de juin 2021

Mykki Blanco — Broken Hearts & Beauty Sleep

Mykki Blanco présente un nouvel EP qui traite principalement de l’amour et du désir sous différentes formes. C’est aussi son premier en 5 ans. Pour accomplir sa tâche, il s’est entouré de FaltyDL aux compositions et de nombreuses collaborations. On y retrouve notamment Blood Orange, Jamila Woods et Big Freedia, pour ne nommer que ceux-là. Les trames font la part entre des influences rap et de la pop à grand déploiement. Ça fonctionne très bien. Free Ride, l’un des premiers simples à sortir est particulièrement efficace, avec sa mélodie convaincante. On peut en dire tout autant pour la pop It’s Not My Choice.

Mayfly — ESSENCE

Pas de doute, le duo Mayfly a écouté du Billie Eilish dans les dernières années et ça s’entend sur ESSENCE. Sur cet EP principalement en anglais, le duo qui a participé aux Francouvertes en 2021 commence à nous montrer de quel bois il se chauffe. On y retrouve une pop léchée influencée par les dernières tendances américaines. C’est encore le début, mais les filles ont un don pour les bonnes mélodies et pour les harmonies vocales intéressantes. Il reste encore un peu de travail à faire au niveau des textes, mais ça viendra. En attendant, c’est bien sympathique comme EP.

Wild Pink — 3 Songs

C’est sûr que le duo avec Samia intitulé Ohio pèse lourd dans la balance de cet EP. Quelle magnifique chanson aux harmonies vocales parfaites ! L’EP arrive peu de temps après la sortie de leur dernier album, A Billion Little Lights, en février, et du maxi de reprises 6 Songs, paru en avril. Bref, Wild Pink n’a pas chômé pendant les pauses de tournées. C’est un assemblage de chansons qui vaut le détour et qui offre de belles mélodies rock efficaces et des arrangements irréprochables.

W!ZARD — Definitely Unfinished

La formation de noise rock bordelaise W!ZARD est de retour avec un EP titré Definitely Unfinished. Sans vouloir dire exactement le contraire de leur titre, je vais le faire : c’est tout à fait achevé comme EP. On y retrouve de très bonnes compositions qui nous ouvrent sur le monde de cette formation bien intéressante qui ne compte qu’un album homonyme à son actif en 2018. Les cinq pièces de l’album sont intéressantes. On y retrouve un noise rock qui inclut aussi des influences hardcore, shoegaze et emo. C’est très plaisant pour le fan de rock qui aime que ça dépasse le cadre convenu.

Mackenzie Leighton — Fleuriste

Titré en l’honneur de son travail de jour à Paris où elle habite, l’Américaine Mackenzie Leighton nous propose un EP bilingue où les compositions de qualités de succèdent. La jeune femme est constante sur Fleuriste et d’une pièce à l’autre, on trouve son compte. Déjà active en solo depuis 4 ans, on commence à sentir que sa proposition se raffine. Son petit accent américain pour chanter quelques mots en français est charmant alors que les textes ne perdent pas en qualité dans sa deuxième langue.

Pages 1 | 2