Chroniques

Les EP à LP de février 2020

Ce mois-ci, il y a beaucoup de musique groovy, un genre qui s’écoute bien à la lueur de la chandelle. C’est certainement pour combattre février et sa morosité implacable.

Forever — Close to the Flame

La Montréalaise June Moon lance ici son deuxième EP sous le pseudonyme Forever. On y retrouve des pièces de pop qui tire sur le R&B et qui se prête bien à des soirées intimes. C’est tout à fait réussi. On y reconnaît des similitudes avec FKA Twigs et Charlotte Day Wilson. La pièce Blur est particulièrement efficace dans le genre.

Étienne Dufresne — Sainte-Colère

Étienne Dufresne lance son premier EP qui nous offre des compositions de pop-rock qui rappellent l’univers de Mac DeMarco. Un peu trop? C’est sûr qu’on est encore très près des influences. Par contre, au niveau des textes, il y a quelque chose qui se passe. Dufresne a le don de nous traduire assez limpidement des situations sans oublier de nous livrer le tout en poésie et musicalité. Ça fonctionne vraiment très bien.

O Linea — Tripolaire

C’est vrai ça, pourquoi se contenter d’être bipolaire? Le groupe de rock O Linea, originaire de St-Jean-sur-le-Richelieu est de retour avec un EP, quatre ans après la sortie de leur album homonyme. Le groupe offre de belles compositions, dont la mélodieuse L’éphémère et Condor qui compte sur de solides riffs de guitare. Du beau boulot!

Éli Doyon et la Tempête — Caresser la bête

Éli Doyon et la Tempête est une drôle de bête qui mélange les cuivres et le banjo pour faire une musique qui se rapproche de la musique de film. Particulier n’est-ce pas? Il faut l’admettre, sur Caresser la bête, le groupe frappe dans le mile à plusieurs occasions. Si vous aviez aimé le premier album de Pierre Lapointe, il y a quelque chose ici pour accrocher votre oreille. Les textures sonores sont aussi variées que magnifiques.

Clay & Friends — Grouillades

Clay & Friends est de retour avec un EP paru la toute dernière journée du mois de janvier. On continue dans la même veine que sur La Musica Popular de Verdun, mais cette fois-ci, le groupe s’exprime plus dans la langue de Molière. On salue OK qui s’amuse même avec les codes du trap dans le chant alors que Gainsbourg nous offre une bonne mélodie. Grouillades démontre quand même que Clay & Friends se cherche toujours musicalement. C’est encore des essais, mais ça manque un peu d’unité.

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