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Seizure Bloody Seizure

Si vous ne le saviez pas encore, notre Charles Laplante national est aussi musicien doué. Il a commencé son projet Teen Seizure voilà quelque temps et il arrive avec son premier album : Seizure Bloody Seizure. Nous avons discuté avec lui en plus de vous offrir l’écoute en exclusivité jusqu’à la sortie, le vendredi 27 octobre.

 
 

Comment et pourquoi est né Teen Seizure?

J’ai rencontré Perceval (notre premier drummer) à un moment de ma vie ou je ne jouais plus du tout de musique. Chaque semaine pendant environ un an, on se louait un local à La Boîte à Musique pour essayer de devenir une version low budget de Death From Above. Ensuite, je me suis mis à jammer avec Pascal et son cousin après une discussion dans un party avec un Pascal pas mal enivré, mettons. J’avais quelques riffs et lui aussi, alors ça nous tentait de monter quelque chose. Ça n’a pas été long que j’ai combiné ces 2 activités de semaine en kickant out le cousin et en ajoutant Perceval. Après quelques mois et quelques shows de 20 minutes tout croches, on avait un premier EP. Ensuite, Percy est parti faire sa vie et Alex Brassard (Psycho Riders) a agi à titre de drummer intérimaire en attendant qu’Alek Thellend le remplace à la batterie. C’est à ce moment-là que nous sommes tombés sous le radar de Rémi et Renard d’Analogue Addiction, les gars qui nous ont booké le plus souvent. Après l’enregistrement de Limbs (notre 2e EP), Alek commençait à manquer de temps et Rémi avait déjà manifesté un intérêt certain pour prendre le poste de batteur. Ce fut chose faite assez rapidement en 2015 et ensuite, j’ai demandé à un dude que je côtoyais souvent dans les shows, Chris Poirier, de venir jouer de la guitare avec nous. Ça a été le début de la période 2 guitares du band. On a fait un bon paquet de shows avec cette formation et quand Chris avait des obligations avec ses autres projets, on jouait en trio encore, mais c’était de moins en moins évident. Enfin bref, c’est avec ce line-up là qu’on a fait notre disque. Pourquoi on existe? Parce que c’est plus le fun de jouer de la musique que d’écouter la télé le soir.

Comment on réactualise le grunge aujourd’hui?

Si War on Drugs est capable de réactualiser Dire Straits pis Bryan Adams en jouant les mêmes riffs, c’est pas trop difficile! Hahaha

Sérieusement, je sais pas si on est punk, grunge ou whatever à ce point-ci. J’aime pas trop les étiquettes et j’aime un million de styles différents. Disons simplement qu’on est un band de rock.

Il y a des rumeurs comme quoi c’est un album posthume, est-ce que c’est vrai?

Oui et non. Le processus de création de l’album a été très difficile. Sans tomber dans le trop personnel, nous avons tous vécu des choses très intenses cette année et des conflits concernant la direction sonore du projet ont commencé à devenir ingérables. En avril, nous avons fait un dernier show avec la formation en quatuor et ensuite Chris et moi on a presque mis les sessions d’enregistrement aux vidanges pour se concentrer sur autre chose. Sauf qu’en les réécoutant, on voyait quand même un certain potentiel. Alors on a décidé de continuer. Ça a été long de gérer le chaos de nos vies tout en travaillant sur le disque, mais on a fini par le faire et on est très content du résultat. À un point tel qu’on a rappelé tout le monde pour reformer le band et ça a marché aux trois quarts. Maintenant, le band c’est Chris, Rémi et moi. Rémi occupe désormais le poste de 2e guitariste et Alex Brassard agit encore une fois en temps que drummer intérimaire (jusqu’à ce qu’il décide de rester pour de bon, hein Alex?)

Comment Charles, tu vis à la fois d’être musicien et critique?

Je suis un cliché sur deux pattes : le musicien raté qui chiale sur la musique des autres. Hahaha.

Sérieusement, je ne considère pas que l’un empêche l’autre. La musique est omniprésente dans tous les aspects de ma vie et quand elle ne l’était pas, j’étais bored à travailler dans un bureau rempli de monde stuck-up qui te parlent de Tout le Monde en Parle le lundi matin. Je ne suis pas sûr que je pourrais me passer de la drive que la musique me donne. Évidemment, en jouer reste le plus gros du fun! Je vis quand même bien ça!

Peux-tu nous parler du processus d’enregistrement de l’album?

On a commencé à enregistrer les tracks le 20 janvier 2016, le jour où le gros Trump est entré au pouvoir. Le travail s’est poursuivi jusqu’en mars et après la séparation, tout ce qui avait été fait est resté sur la glace pendant quelques mois, jusqu’à ce qu’on se décide à y retourner. Il y avait jadis une balade sur l’album, mais Rémi a beaucoup de difficulté à jouer des tounes relax. C’était pas écoutable ni réparable alors ont l’a flushé. Sinon, j’ai invité Kat de Death Proof à réciter un texte d’intro que j’ai écrit et ce qui devait au départ être un hommage à la log lady de Twin Peaks est devenu une intro noise assez sombre. Sinon, notre pote François Gagnon de Fuck Toute est venu chanter Tragedies avec moi. C’est un peu comme un duo Sting-Rod Stewart et c’est une chanson parfaite pour clore l’album. On pourrait s’en parler longtemps, mais le mieux c’est de l’écouter!

Qu’est-ce qui s’en vient maintenant que l’album va paraître vendredi?

On va essayer de se booker un lancement quelque part. On s’est pris tard pis il reste juste des dates que personne veut faire nulle part (genre le fucking 30 décembre) mais il y aura un jour une célébration entourant la sortie de cette flaque de sang. Pour le reste, on va continuer de faire des chansons et d’être 100 % indépendants. Du moins jusqu’à ce qu’un gros taupin avec un cigare au bec vienne nous offrir un million dans une grosse valise noire pour aller à La Voix.

Traditionnelle ou crémeuse?

Je mange mon poulet cru, à même la barquette de styrofoam jaune du supermarché. Au diable les accompagnements.

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