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Finale en dents de scie au FEQ

Le FEQ se terminait ce dimanche avec une soirée haute en virtuosité. Les attentes étaient, comme la température, assez élevée. Nous avons eu droit à John Butler Trio, Sturgill Simpson et en grande finale de cette 51e édition, Dave Matthews Band.

Une belle soirée de juillet présageait des concerts exceptionnels en clôture de cette 51e édition du Festival d’été de Québec. La veillée débute à 19 h avec le toujours aussi spectaculaire John Butler. Les cheveux en bataille, une guitare à 11 cordes (vous avez bien lu) à la main, il nous offre un aperçu de son talent incommensurable. Bien que la plage horaire qui lui était réservée était bien trop brève, les quelques milliers de personnes présentes ont pu échantillonner l’ensemble du spectre musical de M. Butler et son trio. Parfois acoustique, souvent rock et psychédélique, il y en avait pour tous les goûts.

 

On ne peut en dire autant de la performance drabe de Sturgill Simpson. Bien que ce ne soit pas un manchot à la guitare, le placer après John Butler ne lui rendait pas service du tout. Son manque flagrant de charisme, et son incapacité totale à connecter avec la foule ont tiré une douche froide sur cette soirée. Certains prétendent même l’avoir entendu se plaindre de la foule de Québec entre ses chansons, cette information reste à confirmer. Je peux toutefois affirmer que son langage corporel reflétait cette affirmation sans l’ombre d’un doute.

Puis, arrive enfin Dave Matthews Band. Le groupe n’est plus tout à fait ce qu’il était, il y a de ça quelques années à peine. Mort du saxophoniste, départ du violoniste, ce sont deux gros morceaux durs à remplacer. On note quand même l’ajout de Tim Reynolds, guitariste hors pair, mais cela ne suffit pas.

La prestation était prévisible, de grande qualité comme toujours — DMB est construit de façon à pouvoir s’exprimer pleinement qu’en concert. Néanmoins, la performance a déçu. Les chansons étaient bien choisies, mais le dernier album, qui a eu un accueil froid, était surreprésenté. La reprise de Sledgehammer de Peter Gabriel, qui aurait dû être un moment fort de la soirée, était encore une fois prévisible. Écoutez les dizaines d’albums en concert de DMB, vous l’entendrez plusieurs fois.

 

Ceci met fin à une édition tout de même réussie du FEQ. Des spectacles et des performances à la hauteur, dans une ambiance bien ficelée. Certaines ratées, inévitables selon nous, n’ont pas empêché la foule d’être conquise à plusieurs reprises, et au final, c’est tout ce qui compte.

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