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Air — Les 25 ans de Moon Safari à la Place Bell le 13 octobre 2024

Le groupe français Amour Imagination Rêve, mieux connu sous l’acronyme Air, était à la Place Bell dimanche soir pour commémorer le vingt-cinquième anniversaire de leur premier album Moon Safari.

Photos par Eugénie Pigeonnier

Le duo formé de Jean-Benoit Dunckel et Nicolas Godin était de retour après quatorze ans d’absence, l’événement était donc une occasion unique de les retrouver en pleine forme pour revivre un moment charnière de l’électro rock français de la fin des années 90.

Parce qu’un an après la sortie de Homework (1997) de Daft Punk, Air publiait Moon Safari et contribuait sans le savoir à une nouvelle vague de musique dansante qui s’est démarquée avec sa french touch. Un je-ne-sais-quoi qui rappelle l’élégance et le romantisme de la culture française, emballé dans une esthétique de space rock réverbérant dans le lounge d’une station spatiale, à la 2001 : A Space Odyssey. La combinaison des synthétiseurs analogiques avec certaines atmosphères contemplatives a généré une trame sonore riche, inspirée d’une époque mobilisée par l’espoir d’un futur meilleur rendu possible par le voyage dans l’espace.

Music for 18 Musicians (Steve Reich) jouait depuis une trentaine de minutes lorsque la salle s’est éteinte. Les applaudissements et cris d’anticipation résonnaient pendant que le décor de salon rectangulaire blanc s’animait, avec l’arrivée de Louis Delorme à la batterie et aux percussions, suivi de Dunckel côté jardin aux claviers et voix, et Godin à la basse et guitares côté cour.

Les premières mesures de La femme d’argent ont retenti, que le public était déjà conquis. La qualité du mixage de la salle était impeccable, permettant d’apprécier le jeu nuancé du trio et les ponctuations entre les mouvements plus ambiants et les moments forts plus rythmés. Sexy Boy a suivi avec un niveau d’approbation encore plus ressenti, ouvrant la voie aux huit autres pièces de l’album. L’enchaînement était sobre, minimaliste, comme une prestation dans le salon spatial du duo, jouant avec les éclairages, du blanc en contrejour aux étoiles de la galaxie. Le public a offert une ovation debout une fois les dix pièces complétées.

La deuxième partie proposait de survoler rapidement la discographie du groupe, ouvrant avec Radian et fermant avec Don’t Be Light de 10,000 Hz Legend (2001), suivis par Venus, Cherry Blossom Girl et Run dans l’ordre, en ouverture de Talkie Walkie (2004), et complétée par Highschool Lover, tirée de la trame sonore de The Virgin Suicides (2000). Six pièces connues par la majorité de la salle, si on se fie à sa réaction, qui a mené à quelques minutes d’applaudissements aboutissant à un rappel de deux pièces, Alone in Kyoto et Electronic Performers. Un programme rétro, sans aucune pièce au-delà de 2004, livré à la perfection dans l’élégance et la délicatesse qui font la renommée de la french touch.

Crédit photo: Eugénie Pigeonnier

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