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Osheaga 2024 | Planet Giza, Elyanna, Raye, Kevin Abstract, Tyla, Hamza, Hozier et SZA

Pour cette dernière journée de l’édition 2024 du festival Osheaga, j’ai assisté aux performances de Planet Giza, Elyanna, Raye, Kevin Abstract, Tyla, Hamza, Hozier et SZA. 

C’était ma première fois à Osheaga et je ne savais pas trop à quoi m’attendre, à part de voir des artistes internationaux que je vois constamment sur mes réseaux sociaux et de voir une panoplie de personnes sur place. Pour être honnête, c’est le festival que j’ai le moins aimé de l’été, notamment à cause de la température et du manque de professionnalisme de l’équipe sonore. En d’autres mots, la température en début de journée était insupportable. J’en parle parce que c’était presque dangereux pour les festivaliers, mais aussi pour les artistes, et le festival au Parc Jean-Drapeau ne semble pas s’être ajusté en conséquence. Par exemple, quand Planet Giza n’avait plus d’eau sur scène, il l’a exprimé dans son micro, mais l’équipe n’a pas pu (ou pas voulu ?) répondre à sa demande. Par chance, cela est arrivé à la fin de son spectacle, mais ç’a quand même levé quelques sourcils. 

Au niveau technique, c’est la pire expérience dont j’aie été témoin cette année. La balance des sons était instable et des retards avaient commencé à se faire sentir avant même l’alerte météo, notamment pour la chanteuse britannique Raye. Ce qui m’a vraiment mis la puce à l’oreille, c’est la réaction de plusieurs artistes concernant leur expérience sur scène. En effet, certains artistes ont exprimé entendre des gros délais dans leur oreillette comparé au son sur scène à maintes reprises durant leurs spectacles. La chanteuse sud-africaine Tyla a même arrêté sa performance au complet pour s’adresser directement à l’équipe technique. Le problème ne semble pas s’être complètement réglé malgré son intervention. Kevin Abstract, qui faisait une performance sur la scène à côté et juste avant, avait déjà exprimé ne pas être confortable au niveau technique. Ç’a eu une incidence sur la performance de ce dernier aussi.

Planet Giza

Le chanteur de Planet Giza a donné un bon spectacle pour ouvrir le bal en cette dernière journée du festival Osheaga. Il interagissait souvent avec son public, il faisait chanter et orchestrait des interactions de type question / réponse. Même s’il n’y avait pas encore beaucoup de festivaliers sur place, ces derniers ont paru adoré sa performance. Cependant, j’ai détesté la balance : il y avait trop de voix, de percussions et de basses, presque pas de claviers ; on entendait à peine les harmonies, c’était comme ça jusqu’à la fin du spectacle. 

Elyanna

Cette chanteuse m’a tellement impressionnée ! La mise en scène était magnifique et imagée, les joueurs de tambours et les danseuses ajoutaient un aspect magique et spirituel au spectacle. Ces dernières ainsi que la chanteuse chilo-palestinienne Elyanna étaient vêtues de blanc et entamaient des sections dansées précises et symétriques avec des voiles et des longs tissus blancs ; c’était époustouflant. De plus, la chanteuse avait une technique vocale sans défaut, et ce, sans jamais s’arrêter de danser. Sa sensualité était naturelle en plus d’être hypnotisant. Mention spéciale aux caméramans lors de son spectacle, ils ont fait un travail incroyable. Bref, je lève mon chapeau à Elyanna

Raye

La chanteuse a commencé son concert plus tard pour une raison que l’on ignore. Après presque 20 minutes de retard, Raye arrive enfin, pour malheureusement être interrompue par un membre de l’équipe technique avant même la fin du premier titre, dû à l’alerte d’un orage violent pouvant arriver à tout moment. Elle revient après 20 minutes pour faire une version écourtée de son spectacle, commençant avec une ambiance plutôt jazz, interprétant les chansons de son premier album My 21st Century Blues et se mettant à genoux pour faire une reprise mémorable de It’s a Man’s Man’s Man’s World de James Brown. Malgré les pépins techniques et météorologiques, la chanteuse a donné une magnifique performance ; c’est une chanteuse à voir en concert au moins une fois dans sa vie.

Kevin Abstract

L’ancien membre du collectif rap de Brockhampton a donné la performance que j’ai le moins appréciée de la journée, même si les pépins techniques n’ont pas aidé sa cause. Sa performance manquait d’élan et était même malaisante. En d’autres termes, Kevin Abstract se permettait d’insulter la foule et même de la blâmer pour son manque d’énergie, ce que j’ai trouvé déplacé. Pour avoir vu plusieurs concerts, si le public est « plate », c’est toujours la faute de l’artiste sur scène. Dire à maintes reprises aux spectateurs qu’ils sont faibles de manière impolie et vulgaire ne l’a pas du tout aidé. Cependant, il a fait quelques tentatives pour stimuler les spectateurs en les incitant à faire des mushpits, en invitant une fan sur scène et en allant se mélanger au public. 

Tyla

J’étais vraiment excitée pour le concert de Tyla et je n’ai pas été déçue. La chanteuse fait son entrée seule sur le tigre géant qu’il y avait sur scène, son sex-appeal est indéniable. Elle est toute petite, mais sa présence sur scène est grandiose. J’ai apprécié l’espace donné aux danseurs pour faire leurs entrées remarquées, soulignant leur importance dans cette performance. « C’est ma première fois à Montréal et je vais vous donner un spectacle! » La chanteuse a tenu sa promesse. La gagnante de deux Grammys à sa première cérémonie sait comment stimuler le public, au moyen d’interactions questions/ réponses et en lui montrant à maintes reprises son appréciation, contrairement à son collègue, Kevin Abstract. Elle interprète ses chansons No.1 malgré l’absence de Tems, Truth or DareJump et pour finir, Water. Le seul inconvénient du spectacle de la chanteuse sud-africaine était au niveau technique. Comme dit plus haut, la chanteuse a arrêté son spectacle pour s’adresser directement à l’équipe qui s’occupait du son et malgré cela, sa voix était instable dû aux problèmes de balance. 

Hamza

Le chanteur belge Hamza fait de l’excellente musique, ce qui explique sa place dans le festival. Par contre, sa performance était… fade. Il établissait à peine de contact avec son public, ce qui n’a pas aidé sa cause. Il s’est permis de faire Codéine 19 et aussi Mi Amor, une pièce venant de son premier Mixtape H24.

Hozier

Le chanteur irlandais Hozier a commencé son spectacle avec une force calme, l’amour des festivaliers était palpable. J’ai tout de suite remarqué la synergie présente entre les nombreux musiciens. Ça se voit qu’ils ont énormément de plaisir à jouer ensemble, cela les rend attachants. Il jouait des instruments qu’on ne voit pas souvent dans ce type de spectacle, tels que des instruments à cordes comme le violon et le violoncelle. Cela rajoute de la texture à la musique et un vent de fraîcheur. Hozier n’hésitait pas à encourager le public à chanter avec lui, même s’il n’avait pas besoin de le faire. Les écrans sur la scène diffusaient des images de forêt et d’orage, ajoutant un aspect dramatique à sa performance.  Avant de finir son spectacle avec Take Me To Church avec le drapeau de la fierté sapphique, un titre qui critique l’homophobie venant de la religion chrétienne, il s’exprime sur la libération de la Palestine, ce qui était vraiment émouvant. 

SZA

Pour finir, Osheaga en beauté, la chanteuse du célèbre titre Shirt fait son apparition sur une plateforme en hauteur. Les écrans sur la grande scène diffusaient des images donnant l’impression de descendre dans une version magique du monde des insectes. C’était la meilleure décoration que j’ai vue, il y avait des cristaux géants, des stalagmites et des stalactites un peu partout et même une énorme fourmi que la chanteuse américaine chevauchait comme si c’était un taureau mécanique. SZA commence avec Love Galore et entame directement la chanson Go Gina. Elle s’est permise de sortir de son gabarit habituel de pop ainsi que R&B pour donner des saveurs rock, hip-hop à sa musique. Elle fait même un clin d’œil à l’interprète de Purple Rain, Prince. J’étais étonnée de voir la chanteuse danser aussi souvent et d’entamer des chorégraphies autant captivantes que sexy avec ses danseurs. La voir danser avec des sabres pour introduire la chanson Kill Bill était mon moment préféré de sa performance. Bref, SZA a bien clôturé le festival Osheaga au plaisir de ses fans. 

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