En ce vendredi 21 juin et en plein cœur de la 35e édition des Francos de Montréal, plusieurs artistes ont donné rendez-vous dans le Quartier des spectacles. Du côté des scènes Loto-Québec et Spotify, Cédrik St-Onge, Grand Eugène, comment debord et Bonnie Banane se succédaient pour accueillir une large foule.

Photos par Charles-Antoine Marcotte

Cédrik St-Onge

Les festivaliers des Francos ont eu droit à une poignée de premières fois et c’est Cédrik St-Onge qui nous en a d’emblée fait part. Le guitariste, que l’on connaît pour son projet solo et sa place dans le groupe Vendôme, est venu nous rafraîchir chaleureusement avec son folk bluesy sur les bords et une belle touche de douceur. Il faut dire que ce dernier était assez bien entouré avec son acolyte Bruno St-Laurent au clavier, Arthur Bourdon-Durocher à la batterie, Marie Claudel à la basse, Mada Mada à la guitare ainsi que San James et Marie-Neiges Harvey au chant et percussions. Ce spectacle aura pour la majeure partie été consacré à jouer son plus récent et d’ailleurs excellent album Osoyoos. J’aurais même tendance à affirmer qu’il a été joué en ordre, mais je n’en suis pas convaincu à 100%.

Grand Eugène

Du côté de Grand Eugène, ces derniers en étaient également à une première officielle aux Francos. Le groupe piloté par les idées de Jeremy Lachance vient tout juste de faire paraître un second EP de 6 chansons intitulé Les vacances d’été. Avec un tel nom, on peut se douter que le groupe demeure dans la même essence pop légère qui donne envie de voyager. Je vous confirme que c’est bien le cas et que, durant ce spectacle, des chansons comme Les Heures, Décembre et stp ont fait vibrer autant les unes que les autres. Ils ont même joué une intéressante chanson qui, sans titre confirmé, porte le nom de Lyon. Autrement, le groupe a semblé dire que Thomas Léger de Valse Fréquence sera leur nouveau batteur, lequel était sur scène. Pour le reste, j’aimerais dire que, mis à part les quelques moments où la voix de Melyssa Lemieux a semblé s’effacer, l’expérience s’est avérée similaire à celle vécue à l’édition 2024 de Santa Teresa .

comment debord

Le groupe comment debord ne cessera sans doute jamais de m’impressionner par leur belle cohésion sur scène, leur musique rock folk funk qui valse dans tous les sens et leurs textes accessibles et accrocheurs, lesquels sont chantés gaiement par les spectateurs durant la majeure partie de leur performance. Durant ce moment aux Francos, lequel m’a en fin de compte rappelé leur prestation à l’édition 2024 de Santa Teresa, il y a eu une belle surprise : la présence de Marie-Pierre Arthur et François Lafontaine, lesquels sont venus le temps de jouer un peu de comment debord avant de jouer pour une première fois en groupe complet Paradis, premier simple de Marie-Pierre Arthur en vue de son prochain album à paraître cet automne.

Bonnie Banane

La soirée s’est conclue avec une excellente performance de la part de l’artiste parisienne Bonnie Banane. Après l’avoir découverte grâce à ses collaborations avec Flavien Berger et Hubert Lenoir, l’écoute de son plus récent album éclectique Nini ne m’aura pas laissé indifférent. C’est d’ailleurs autour de ce nouveau projet que son moment a pris plusieurs envolées notamment grâce à la qualité de son batteur et de son bassiste claviériste. De son côté, Bonnie Banane chante avec un ton feutré et a une prestance qui se remarque sur scène, elle sait comment attirer le public avec son penchant théâtral. En musique, c’est un éclatant mélange de jazz, de RnB, de pop et d’électro qui rappelle parfois Hiatus Kaiyote et KOKOROKO. Plusieurs bons moments ont été présentés, notamment lors de PMS, La Lune & Le Soleil, Sacha et Red Flags.

Crédit photo: Charles-Antoine Marcotte