Critiques

Jet Black

In Paradox

  • Indépendant
  • 2014
  • 36 minutes
8
Le meilleur de lca

a2047223946_10Jet Black est le nom du batteur des Stranglers. Cependant, ce n’est pas de son hypothétique carrière solo sur le tard qu’il est question ici. Le Jet Black qui nous intéresse est un jeune quatuor de Québec qui vient tout juste de donner suite à son excellent premier album, Escape Measures, paru en 2011.

Le menu très shoegaze offert par In Paradox nous est certes familier étant donné que le début des années 1990 n’en a pas fait manger qu’un peu à nos oreilles sporadiquement gangrénées d’acouphènes. Mais bon, on ne change pas une formule gagnante et ça fait toujours plaisir de se faire napper de très bonnes mélodies pop de grandes coulisses de guitares bien distorsionnées.

Philippe St-Laurent, Jean-Philippe Laforge, Stéphanie Vézina et Francis Berthelot ont très bien fait leurs devoirs et nul doute que l’on retrouve des disques de Swervedriver, My Bloody Valentine et Slowdive (pour n’en nommer que quelques-uns) dans leurs collections respectives. Cependant, de par l’énergie déployée et la passion ressentie dans l’exécution, le matériel offert dépasse largement le simple hommage et il ne faut guère plus qu’une seule écoute pour comprendre que le groupe a une identité bien à lui.

Ça décolle sur les chapeaux de roues avec l’intro de guitare criarde de Deep Space pour ensuite se fondre dans le shoegaze ascendant post-hardcore de Running In Circles et la lenteur bien grunge de Smothering. Voilà un premier trio très convaincant, qui laisse place à un premier interlude atmosphérique et instrumental. Il y en aura une autre (Monolith) avant la pièce-titre livrée à la toute fin.

Mais trêve de bavardage.

Il est inutile de décrire toutes les chansons en décortiquant chaque riff. Le mieux reste encore de «ploguer» ses écouteurs sur son ordi et se rendre sur Bandcamp, pour constater de facto que le groupe offre une superbe synthèse de tout ce qui s’est fait de meilleur dans les années 1990 (à part le premier Korn, dépendamment des goûts). Ça prend encore quelques écoutes avant de bien distinguer les pièces les unes des autres, mais c’est un moindre mal étant donné que le plaisir croît dangereusement avec l’usage. Suite logique de son prédécesseur, In Paradox ne désorientera pas le fan de la première heure. Il risque cependant d’attirer encore plus de curieux dans le cocon sonique de Jet Black.

* En concert le vendredi 17 octobre prochain au Turbo Haus situé au 1180, Ste-Antoine Ouest à Montréal.

Ma note: 8/10

Jet Black
In Paradox
Indépendant
36 minutes

www.iamjetblack.com

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=vmDVnVeX2Z0[/youtube]

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