Critiques

Ariane Zita

Oui, mais non

  • Music Mansion Records
  • 2015
  • 36 minutes
7

ariane zitaAriane Zita fait partie de la scène montréalaise depuis quelque temps. En 2012, elle avait fait paraître un premier maxi dans la langue de Shakespeare qui lui avait attiré l’attention de quelques médias et qui avait tourné à CISM. Cette année, la jeune femme revient avec un premier album qui cette fois est chanté en français. De quoi rendre heureux notre ami Pierre Karl et éviter qu’il ne se lève lors d’un concert pour en faire la demande. Bon, il y a le refrain de Soyons sauvages qui est chanté en anglais, mais on n’en fera pas un cas.

Revenons à la musique. Sur ce premier album, Zita nous démontre ses talents de mélodistes qui n’est pas sans rappeler Cœur de Pirate et Fanny Bloom. C’est sûr que c’est une comparaison facile, des filles qui jouent du piano, qui chantent l’amour et toutes blondes, mais bon, ça reste que musicalement parlant, on y voit quelques ressemblances. Zita est quand même plus aventureuse musicalement que Béatrice Martin. Peut-être est-ce en raison des musiciens qui l’entourent sur cet album? Carl-Éric Hudon (Navet Confit, Panache) à la basse, Martin Landry à la batterie et Vincent Pelletier à la guitare. La réalisation est assurée par Howard Bilerman (Arcade Fire, Basia Bulat et Peter Peter) assisté d’Hugo Mudie (Miracles, The Saint-Catherines).

Cette équipe donne un environnement solide pour permettre à Ariane Zita de plonger dans la mélodie et de nous livrer des trames qui ont souvent un goût doux-amer. Après toi le déluge étant un bon exemple. On est quelque part entre la chanson d’amour et le déchirement douloureux de la rupture amoureuse. Bien que souvent plutôt posée, la Montréalaise montre qu’elle est aussi capable de chansons hop la vie avec Émile Nelligan. C’est à ce moment que les comparaisons avec Cœur de Pirate prennent tout leur sens, dans la mélodie et la facture, il y a un petit quelque chose qui rappelle la Béatrice.

Ariane Zita est douée pour les chansons mélancoliques. À ce chapitre, Drunk fait bonne figure avec sa lourdeur qui contient suffisamment d’espace pour respirer. Fantôme comporte aussi son lot de tristesse, mais cette mélancolie tourne quasiment à la résignation. Cette chanson est l’un des beaux coups de la jeune femme. C’est accrocheur à mort et entraînant à souhait. Une belle petite ritournelle qui te reste collé dans les neurones pendant plusieurs jours. Et c’est le grand talent d’Ariane Zita, le vers d’oreille. Elle a bien compris que si les chansons te restent prises dans la tête, tu vas être obligé de les écouter encore et encore, ce qui sera de plus en plus plaisant.

Oui, mais non devient rapidement Oui, mais oui. Les mélodies contagieuses de Zita sont très efficaces. Les rapprochements faciles avec certaines de ses contemporaines accrochent parfois. Et l’accrocheur vire parfois à la facilité dans les mélodies. Ça reste tout de même un solide album de la part de la jeune femme et si t’aimes la bonne pop, ça risque de rythmer ton automne magnifiquement.

Ma note: 7/10

Ariane Zita
Oui, mais non
Music Mansion
36 minutes

http://www.arianezita.com/

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