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Francouvertes 2024 | Demi-finales #2 : PRINCESSES, Le Belladone et Nectar Palace

Pour cette deuxième soirée des demi-finales, un incident a grandement marqué les groupes : la batteuse du Belladone et de Nectar Palace a quitté en ambulance quelques instants avant la soirée.

Crédit : Jaime Antonio Luna Quezada

Ce n’est pas une situation idéale bien entendu. Cela a retardé le début de la soirée et forcé les deux projets à démontrer leur résilience, ce qu’ils ont fait de belle manière. Avant que les trois demi-finalistes ne prennent la scène, c’est l’ex de la soirée, Laurence-Anne, qui était à l’honneur. L’autrice-compositrice-interprète a avoué être nerveuse de se présenter sur la scène du Lion d’Or parce qu’il faut donner l’impression qu’on a fait du chemin depuis notre participation. À cela on répondrait : 3 albums, un EP, un GAMIQ de l’artiste de l’année, des nominations à des galas et une longue liste du Polaris, me semblent un chemin assez respectable, merci!

Toujours aussi créative, Laurence-Anne a décidé de s’accompagner d’une trame en boucle de grillons pour interpréter une chanson par album. Cela a donné de beaux moments comme Chaque nuit en version intime… avec des grillons. Une bien belle manière de mettre la table pour la suite.

Crédit : Jaime Antonio Luna Quezada

PRINCESSES

Le groupe rock PRINCESSES a d’abord pris la scène. Le trio a offert une autre performance convaincante qui mise sur de bons riffs de guitares, une basse bien pansue et une batterie puissante. Les thématiques sont féministes, la guitariste arborait d’ailleurs un chandail du HC Montréal de la PWHL. Avant Fouille Fouille, une chanson sur l’importance de porter attention au clitoris, Flavie Léger-Roy a expliqué que la première image médicale complète de la physionomie de l’organe féminin datait de 2005 (en ajoutant que c’était aussi l’année du 11 septembre… elle s’est un peu embrouillée dans ses années) alors que les premières images médicales du pénis dataient de 1508.

Le trio offre un hard rock qui tire des influences occasionnelles du thrash métal, ce qui donne lieu à des solos de guitares endiablées, des passes assez lourdes et une bonne dose de vibrations sonores. Là où c’était parfois plus fragile dans leur performance, c’est un niveau des chœurs de voix qui étaient approximatifs sur Ga et Chaton. Ça s’est replacé par la suite, mais ça demeure un aspect qui sera à travailler pour la formation. Leur humour est plutôt sympathique alors que le groupe a fait monter sur scène une mascotte de clitoris, a ajouté un bout de T’es dans la lune des B.B. et quelques autres moments d’amusements.

Crédit : Jaime Antonio Luna Quezada

Le Belladone

Gabrielle Audet a finalement trouvé un batteur pour remplacer au pied levé, ce qui n’est pas une mince affaire. Le Belladonne a expliqué dès le début que le projet se concentre sur des traumas passés. Les images et thématiques chrétiennes étaient omniprésentes pendant la première moitié des chansons alors que pour la deuxième moitié les thématiques étaient centrées sur les relations toxiques et un féminisme combattant, en pointant les hommes qui étaient dans la salle.

De l’agression que Gabrielle Audet démontre dans sa démarche, il en reste peu dans sa musique à l’exception d’un moment où iel s’est époumonné pour terminer la dernière chanson. Pour le reste, le groupe joue sur un électro-pop qui incorpore des sonorités de cordes par moment. Musicalement, je trouve que ça manque de direction et l’agressivité qu’iel démontre dans ses interventions pourraient vraiment prendre plus de place dans la musique. Iel a terminée sa prestation avec une revendication pour Gaza qui était un peu brouillonne, mais plein de bonnes intentions. C’est cependant un projet intéressant qu’on va garder sur notre radar.

Crédit : Jaime Antonio Luna Quezada

Nectar Palace

Nectar Palace devait aussi faire sans batteur et Shaun Pouliot, l’homme derrière le projet, a décidé d’y aller avec une boîte rythmique. Cela a bien fonctionné étant donné la nature de ce que propose la formation. Même que parfois, ça faisait en sorte qu’il flirte avec l’hyperpop, ce qui n’était pas sans intérêt. Le groupe a un côté ironique autant dans la livraison de ses textes que dans la manière qu’ils se présentent sur scène. Pour donner une idée, hier soir, Nectar Palace portait un chandail de Roots de Sepultura, bien que musicalement, on était à des lieux des belles années des frères Cavalera. Il a aussi expliqué que Nectar Palace était un acronyme pour une phrase beaucoup trop longue et absurde, mais qui a bien fait rigoler.

Musicalement, il y a des bases qui sont mises, mais je trouve que manquent un peu de profondeur et d’audace dans le genre. C’est aussi un peu le cas dans les textes qui jouent beaucoup sur les répétitions. Je trouve que ça manque un peu d’extravagance versus la manière que le groupe se présente. Mais c’est le genre de choses qui va se développer au fur et à mesure des prestations et ce sera divertissant, parce que Nectar Palace possède déjà quelques très bons ingrédients dans sa besace.

Palmarès

  1. Soleil Launière
  2. Sensei H
  3. Le Belladonne

Crédit photo: Jaime Antonio Luna Quezada

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