Critiques

Yuck

Stranger Things

  • Mamé Records
  • 2016
  • 46 minutes
6

yuckEn 2010, après la sortie du premier album de Yuck, certains mélomanes s’étaient entichés de ces modernisateurs d’un rock très années 90 crée par la formation anglaise. En 2013? Coup de tonnerre! L’un de meneurs de la formation, Daniel Blumberg, quitte pour former Hebronix, laissant dans l’embarras le second songwriter, Max Bloom. Ce qui nous amène en 2013 avec le mièvre Glow & Behold sur lequel on entendait un quatuor un peu perdu; un disque manquant cruellement de mordant.

Yuck était de retour vendredi dernier avec son troisième album autositedemo.cauit qui s’intitule Stranger Things. Si c’est l’impression «assis entre deux chaises» qui caractérisait le précédent effort, on sent une certaine énergie renouvelée chez Yuck… sans que ce soit transcendant. Toujours ces ascendants aisément identifiables: Superchunk, Pavement, Teenage Fanclub, Real Estate, pour ne nommer que ceux-là, montrant ainsi un visage plus «power-pop».

Le songwriting et les mélodies sitedemo.caiguées par Yuck n’ont franchement rien de mémorable, mais cette simplicité, particulièrement dans la livraison générale des chansons, peut séduire l’amateur de rock harmonieux. Néanmoins, n’est pas Nada Surf qui veut et Max Bloom n’arrive tout simplement pas à la cheville de l’excellent Matthew Caws. Même si ça manque d’originalité, le cœur y est nettement plus comparativement au soporifique Glow & Behold.

Avec la perte de Blumberg, un triste constat prend place: Yuck est moins intéressant tout court. Ça demeure linéaire, un peu trop en contrôle et les moments explosifs sont trop conventionnels pour émouvoir votre humble scribe. Stranger Things fait partie de ces sitedemo.cauctions un peu insipides tant ce qui est proposé est quelconque. Ça ne provoque aucune émotion, c’est fade et un peu inerte… et ce sont les pires albums à critiquer, croyez-moi!

Quelques chansons font preuve d’une certaine adéquation. Je pense à l’introductive et grinçante Hold Me Closer, à l’inclinaison Real Estate entendue dans Like A Moth, à l’excellent «hook» guitaristique dans Only Silence, à l’influence Teenage Fanclub qui auréole Stranger Things ainsi qu’à l’extrait Hearts In Motion.

Je serai bon joueur. Yuck ne se casse pas la margoulette avec la sortie de ce Stranger Things. C’est juste que pour une formation rock digne de ce nom, ça manque un peu d’excès dans toutes les sphères de leur musique. C’est mieux que ce qui avait été conçu sur Glow & Behold, mais pas assez pour me faire tomber en bas de ma chaise. Le test ultime? La prochaine parution. Ça passera ou ça cassera pour Yuck!

Ma note: 6/10

Yuck
Stranger Things
Mamé Records
46 minutes

https://www.facebook.com/yuckband

[youtube]https://www.youtube.com/watch?v=GhKSyNiXIgs[/youtube]

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