Critiques

Refrigerator

High Desert Lows

  • Shrimper Records
  • 2018
  • 42 minutes
7,5

Pour ceux dont le nom Refrigerator n’évoque seulement le terme anglais pour frigidaire, c’est aussi un groupe américain de folk rock indépendant actif depuis les années 90. Au niveau du style, c’est simple, il vous suffit d’imaginer un accouplement entre le mythique groupe Pink Floyd et un Bob Dylan, période Self Portrait. Même si visuellement, l’image fait peu rêver et que biologiquement tout ça paraît assez compliqué, il faut bien dire que musicalement, le mélange est excellent.

Cette année, le groupe nous présente son nouvel album sorti le 9 février dernier et intitulé High Desert Lows. 11 chansons pour un 11e opus vraiment inspiré à l’image de la chanson homonyme d’ouverture : une ballade folk mélancolique des plus savoureuses appuyée par des ostinatos de violons discrets et la voix du chanteur Allen Callaci, faussement désabusée. Puis, progressivement l’album glisse vers un ton plus psychédélique si cher à nos amis anglais mentionné plus haut. On peut citer par exemple la pièce World of Warcraft qui fait évidemment référence au célèbre jeu en ligne et son univers « heroic fantasy ».

Mais au-delà des très belles compositions, il faut saluer le travail effectué autour du son. En effet, que ce soit au niveau de l’enregistrement ou des arrangements, tout est fait pour retrouver ce son si caractéristique des années 70. À tel point que si vous avez moins de 30 ans, il y a de fortes chances que votre père vous gratifie d’un commentaire du genre : « Tu vois à l’époque, on savait faire de la bonne musique ». Bien entendu, je vous laisse le soin de lui faire remarquer que High Desert Lows est une production de 2018.

Quoi qu’il en soit Refrigerator ne va pas vous laisser de glace avec High Desert Lows, un nouvel opus aux sonorités des années 70 des plus rafraîchissants.