Critiques

Gorillaz

Cracker Island

  • Parlophone Records
  • 2023
  • 37 minutes
6,5

C’est un peu surprenant qu’on soit toujours à critiquer des albums de Gorillaz. Le projet de Damon Albarn et Jamie Hewlett n’avait pas les airs de quelque chose qui allait durer dans le temps lors de sa création au tournant des années 2000. Pourtant, à travers le temps, Gorillaz s’est renouvelé tout en créant autant d’albums que Blur.

Cracker Island se rapproche aussi de l’album homonyme et Plastic Beach dans la mesure où il y a des invités, mais beaucoup moins que sur les trois derniers. Certaines chansons de Cracker Island sont des pièces uniquement de Damon Albarn. Musicalement, on est dans la suite des derniers albums : un mélange d’indie rock, de funk, de sonorités R&B et de rap. Il y a un certain concept sur Cracker Island, mais en toute franchise, il est franchement secondaire par rapport à ce qu’il y a de plus important : les chansons. Et cette fois, les chansons sont au rendez-vous.

C’est peut-être le moins Gorillaz des albums de Gorillaz par contre. La chanson The Tired Influencer aurait très bien pu se retrouver sur un album solo de Damon Albarn avec sa mélancolie très présente et sa trame électro-rock. Elle est franchement réussie. On ne peut en dire autant de Baby Queen, un des moments faibles de Cracker Island. Même son de cloche du côté de la frénétique Skinny Ape qui est somme toute assez ordinaire.

Par contre, il y a de solides pièces sur Cracker Island. C’est le cas pour la chanson-titre de l’album qui compte sur l’apport de Thundercat et qui offre une bonne dose de funk, d’énergie et de solides mélodies. C’est le meilleur de Gorillaz condensé dans une pièce. De plus, Thundercat est fait sur mesure pour une collaboration à ce genre de projet. Oil, une collaboration avec Stevie Nicks est aussi un bon moment de l’album avec de bonnes mélodies. Silent Running, une collaboration avec Adeleye Omotayo, offre d’excellents moments de mélodies vocales et de compositions qui sont plombées par Omotayo qui est toujours à faire des «ouh ouh ouh» pour montrer qu’il chante bien. C’est super, mais ce n’était pas nécessaire de beurrer aussi épais.

New Gold, la collaboration avec Tame Impala et Bootie Brown est pour sa part franchement réussie. Kevin Parker est particulièrement efficace dans ce genre d’environnement sonore et cela magnifie toute la composition. Bad Bunny se débrouille aussi bien sur Tormenta, la pièce plus caribéenne de l’album.

Bref, c’est un album ponctué de hauts et de bas que nous offre Gorillaz avec Craker Island. C’est dommage parce que les meilleurs moments de cet album sont parmi les meilleurs des 15 dernières années. Par contre, certaines pièces ratent la cible.

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