Critiques

Geoffroy

Good Boy

  • Bonsound
  • 2024
  • 34 minutes
8
Le meilleur de lca

Avec Good Boy, le plus récent album de Geoffroy, on retrouve un ensemble de chansons qu’on qualifie de véritables bains de soleil. C’est aussi dans les moments plus à l’ombre ou dans la brise du soir qu’on y trouve son compte dans ce quatrième long jeu qui, sur plusieurs points, est un album qu’on attendait sans attendre.

Ce qu’on pressent dès le départ sur Good Boy, c’est cette énergie lumineuse qui émane des choix entrepris au niveau des productions. On y retrouve un bel équilibre entre toutes les influences et les idées de Geoffroy et de ses acolytes : Clément Leduc, alias Hologramme, et Gabriel Gagnon, alias Errance. La multiplicité des genres, des tempos, des éléments organiques et électroniques est ce qui provoque une forte curiosité, notamment lorsque le côté voyageur atmosphérique est une facette que vos tympans affectionnent. C’est un terrain de jeu où le RnB, le jazz, la musique latine, la musique africaine et la musique électronique, pour ne nommer que les plus essentiels, interagissent avec une chimie qui semble de plus en plus acquise et libre.

Si on plonge plus précisément sur les compositions du nouveau projet de Geoffroy, on peut dire que Hotel Bed, une chanson RnB qui, avec la participation du groupe du Burundi, Remesha Drums, prend des textures rondes et chaleureuses grâce aux percussions africaines qu’on y retrouve. Dans un même ordre d’idées, sur Early Morning Sun, le côté électro RnB se marie aisément avec des textures rappelant les Caraïbes. Du côté de Only Child, on se trouve près des textures jazz RnB de Men I Trust alors que Blue fait penser à une production de Charlotte Day Wilson. En creusant davantage dans cette jungle de 10 espèces, on y retrouve à la suite plusieurs de ces éléments qui rendent l’écoute pertinente même après plusieurs passages. On y retrouve même Recuerdo de Ti, une chanson en espagnol sans la voix de Geoffroy, laquelle se veut un amalgame de percussions latines et autres sons qui font penser à Polo & Pan ou encore l’album Curao de Quantic et Nidia George.

Lorsqu’on parle d’équilibre des tempos sur Good Boy, c’est pour avancer que ça coule naturellement d’une composition à l’autre. Le placement, la transition des trames, leur donne le temps de respirer, de se mouvoir à leur plein potentiel. L’alternance entre les chansons plus rythmées et les chansons plus calmes, voire introspectives, se veut un manège dansant et contemplatif qui interpelle notre bien-être.

Good Boy, le plus récent long jeu de Geoffroy, lequel étant parfois accompagné de chœurs qui approfondissent sa voix feutrée douce et décontractée, est une réussite de bout en bout. Il insuffle un sentiment de grandiose et de calme des grandes montagnes qui aspirent tout en nous invitant à demeurer ancré au sol, près d’une plage ou en plein mouvement.

Inscription à l’infolettre

Ne manquez pas les dernières nouvelles!

Abonnez-vous à l’infolettre du Canal Auditif pour tout savoir de l’actualité musicale, découvrir vos nouveaux albums préférés et revivre les concerts de la veille.