Critiques

Galaxie

À demain peut-être

  • Lazy At Work
  • 2024
  • 33 minutes
7

Ce n’est pas un projet clair qui a mené à la création de À demain peut-être. Olivier Langevin n’avait pas l’intention de se relancer dans le projet Galaxie, duquel il est le cœur, même s’il est très bien entouré. Les collaborations le faisaient plus vibrer au cours des dernières années. Puis, il a composé de la musique pour la série Bon matin Chuck et un déclic s’est produit. Il rassemble un peu tout ce qu’il avait de riffs accumulés, il réunit la gang : Fred Fortin à la basse, François Lafontaine (Karkwa) aux claviers, Pierre Fortin (Les Dales Hawerchuk) à la batterie et Karine Pion aux chœurs et percussions.

Le résultat est un album typique de Galaxie qui offre du rock efficace qui promet déjà une version sur scène enlevante. Il y a de l’énergie à revendre sur À demain peut-être qui avance comme un train à quelques exceptions près pendant ses trente-trois minutes et demie. On y retrouve encore le côté party des albums précédents, même si les paroles ne sont pas uniquement tournées vers ça.

Dès la deuxième chanson, Dolbeau, on retrouve Olivier Langevin en forme alors qu’on passe de couplet qui rentre dans le dash à des moments en apesanteur où ça chante : « Laisse-moi t’emmener dans les champs de bluets / l’amour qui coule à flots » avant que Langevin reprenne avec : « No stress, je vais t’arranger ça / à la mode de chez nous, chez nous ». L’hymne qui risque de faire un tabac au Lac est aussi une puissante proposition qui incarne le meilleur de Galaxie qui devient par moment presque un mur de son.

Ce n’est pas la seule pièce qui déménage pendant À demain peut-être. Le rock’n’roll fait son chemin sur Ramen soupe qui roule à une vitesse impressionnante. Galaxie ressort des extraits d’un genre de prédicateurs allemand à la Tool sur Cucumber Moon. Le spleen de Montréal penche pour un blues-rock classique sur lequel Langevin chante les excès :

J’ai jamais été ben à mode
Dans le vent su’a main
Moi je bois du gin pis du cool-aid
Je suis fucking too late
Sweet, sweet, coco

Le spleen de Montréal

À demain peut-être offre un beau moment alors que ça part plus doucement avant que l’instrumentation se fasse de plus en plus musclée. Il y a un ton un peu mélancolique dans la voix d’Olivier Langevin tout au long de la pièce tout de même. Foulard aussi prend un chemin plus acoustique avec quelques claviers le fun qui entoure le tout.

Galaxie est de retour en surprise avec un album qui va faire plaisir aux fans du groupe qui tomberont facilement dans la nouvelle collection de chansons qu’Olivier Langevin et ses amis ont concoctée. C’est ce qu’on aime du groupe, il offre une bonne dose d’énergie, c’est un peu comme du gaz pour la machine.

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