Ty Segall
Ty Segall
- Drag City
- 2017
- 10 minutes
Ty Segall ne se fait pas attendre encore une fois cette année. Il nous avait joué le même tour en 2016, alors qu’il avait fait paraître Emotionnal Mugger au retour des fêtes. Pour son 9e album, Ty Segall, qui atteindra le cap des 30 ans cette année, a pondu un album qui fait le survol de tout ce dont il est capable. C’est une excellente façon de s’initier à son corpus avant de plonger dans l’exploration des milliers de projets dans lesquels il est impliqué.
Pour son album, il s’est entouré de collaborateurs de longue date avec lesquels la chimie est bien installée. On y retrouve son ami et complice de toujours Mikal Cronin, Emmett Kelly (The Cairo Gang), présent aussi sur Emotional Mugger, Ben Boye (Ryley Walker) et Charles Moothart qui joue avec Segall dans Fuzz et GØGGS. Bref, ce sont les amis qui se réunissent pour faire du rock! Et ça fonctionne très bien.
On retrouve un peu de tout sur cet album. Le premier simple beatle-esque, Orange Colour Queen rappelle autant les meilleurs moments de Mikal Cronin en solo que les pièces plus mélodieuses de Manipulator. Talkin’ suit la même lignée, mais avec une approche country psychédélique tout à fait réussie. Les airs sont puissants et efficaces sur ce nouvel album. Le refrain de la chanson en est un excellent exemple. Take Care (To Comb Your Hair) est une pièce facile d’accès qui fait penser aux mélodies de Sleeper en y rajoutant une couche de distorsion chaude, mais pas trop présente.
La pièce la plus imposante est la bruyante Warm Hands (Freedom Returned) avec sa durée qui passe le cap des 10 minutes. On y retrouve des riffs aussi efficaces que distorsionnés, des mélodies psychédéliques, des changements abrupts et un dynamisme puissant. Break A Guitar abonde dans le même sens, mais avec moins de progressions et une approche plus frontale. C’est par moment lourd au point de rappeler Slaughterhouse. De toutes les pièces, c’est Thank You Mr. K qui est le plus énergique et bruyante.
Ty Segall vient d’accoucher de l’album qui permet de mieux embarquer dans l’univers du prolifique auteur-compositeur-interprète américain. Les adeptes de Twins y trouveront leur compte et ceux qui ne le connaissent pas encore, auront une voie facile pour découvrir son corpus. Et puis, sérieusement, il ne fait rien à moitié Ty Segall, alors c’est encore une fois très bon.
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