Critiques

Caveman

Caveman

  • Fat Possum Records
  • 2013
  • 45 minutes
7,5

cavemanCe groupe originaire de New York se voulait, à l’origine, qu’un projet parallèle pour les cinq gars qui le composent, tous déjà fortement occupés à jouer dans d’autres formations. Finalement, et comme quoi la maxime «Après la pluie, le beau temps» est scientifiquement prouvée, la fin abrupte et simultanée de leurs bands respectifs leur donna l’opportunité de mener professionnellement à terme ce petit à-côté folk-pop nommé Caveman.

Après un premier album au titre emplumé de CoCo Beware sorti en 2011, Matthew Iwanusa, Jimmy Carbonetti, Sam Hopkins, Stefan Marolachakis et Jeff Berrall, offrent depuis avril un deuxième opus aux auditeurs, beaucoup plus achevé musicalement que le premier. Ils lui ont d’ailleurs donné le saint honneur de constituer leur album éponyme. Ainsi, c’est par Caveman le disque que se tourneront leurs fans présents et futurs à la recherche de la signature musicale du groupe.

Une signature qui se veut vaporeuse, difficilement saisissable, alors que la voix blasée de Iwanusa et les claviers sans joie de Hopkins mènent le folk préconisé par le quintette vers une terre sonore fatiguée, froide et aride. On pense à l’ambiance – mais certainement pas au style musical – valorisée par Interpol. Le côté pop de l’aventure provient quant à lui des notes de la guitare stridente, mais mesurée, jouées par Carbonetti, de la lourde batterie carrée de Marolachakis et de la basse accaparante (et beaucoup trop présente à notre goût) de Berrall. Il y a également ces chœurs chagrinés qui viennent ajouter aux ambiances sonores, ici et là.

Au final, osons écrire que Caveman marche sur le fil si étroit de la «pop adulte contemporaine» avec une certaine réussite, limitant les dégâts à une ou deux incartades du côté moins digestif de ce style au nom fourre-tout. Les quelques faux pas sont rapidement oubliés à l’écoute des très bonnes Chances et Where’s The Time (pour le crescendo, le battement de la batterie, pour cette guitare en approche) et, surtout, en entendant In The City, la composition la plus réussie de ce disque, alors que les claviers et la batterie s’harmonisent parfaitement à la voix singulière de Iwanusa.

On termine l’écoute en se disant que Caveman n’aura certainement pas à rougir de son album éponyme dans une dizaine d’années, contrairement à bien d’autres groupes.

Ma note : 7,5/10

Caveman
Caveman
Fat Possum Records
45 minutes

cavemantheband.com

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