Critiques

Black Country, New Road

Forever Howlong

  • 52 minutes
6

À la sortie d’Ants from Up Here, il semblait que Black Country, New Road était arrivé là où le projet se dirigeait depuis le début : des chansons épiques aux instrumentations originales portées par une interprétation poignante d’Isaac Wood. Avant même que le groupe puisse goûter à la gloire qui les attendait, Wood a quitté en coup de théâtre à peine quelques jours avant la sortie de l’album. Le groupe a pris du temps pour revoir le plan de match, mais a décidé de continuer sans lui. Puis, le groupe a partagé Live at Bush Hall où il allait dans une direction entièrement instrumentale.

On arrive en 2025 (ou la fin 2024) alors que le groupe est de retour et annonce la sortie d’un album où les trois femmes de la formation, Tyler Hyde, Georgia Ellery et May Kershaw, prennent le relais au chant. On connait bien les capacités d’Ellery qui chante au sein de l’excellent Jockstrap. Les trois femmes offrent des approches différentes les unes des autres, mais c’est intéressant en général comme dynamique.

Le côté plus folk de la formation ressort davantage sur Forever Howlong, surtout à travers des pièces qui ont une tendance à se rapprocher de quelque chose de féérique à la Joanna Newsom, sans non plus aller aussi loin dans les sonorités médiévales. Two Horses est un exemple où l’approche fonctionne, alors que la guitare mène la charge et que des instruments viennent compléter le paysage sonore. Les sifflements sont efficaces, la mélodie agréable et la pièce finit dans un emportement convaincant qui nous ramène à For the First Time.

Par contre, cette approche semi-folk échoue parfois à donner des résultats intéressants quand on mélange le tout avec une approche à la Elton John. C’est le cas sur Besties qui ouvre l’album et qui est un peu quelconque comme chanson. La mélodie n’est pas inusitée, les détours musicaux déjà vus et le côté épique sonne forcé. The Big Spin tombe aussi dans la catégorie des pièces plus ou moins convaincantes. Ce n’est pas mauvais, mais c’est largement en deçà de ce que le groupe a offert par le passé. On dirait que les idées abordées ne sont pas menées à bout et abandonnées en chemin. Ça donne des pièces courtes qui ont plus ou moins de personnalités.

Certaines pièces sauvent la mise sur Forever Howlong, dont For the Cold Country qui passe d’une pièce intime à un emportement puissant. Black Country, New Road est à son meilleur quand il déploie ses capacités bruyantes. Nancy Tries to Take the Night offre aussi une approche à la Richard Dawson qui fonctionne plutôt bien étant donné l’interprétation efficace.

Sur Forever Howlong, on retrouve un Black Country, New Road qui semble toujours se chercher après le départ de Wood. Ce qui n’est pas surprenant. C’est difficile de faire un virage quand on vient tout juste de trouver son identité musicale en tant qu’ensemble. C’est l’album le moins intéressant du groupe, mais celui-ci montre tout de même des flashs qui fait croire que c’est un moment de pivot qui doit se vivre.

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