Critiques

Arlo Parks

My Soft Machine

  • Transgressive Records
  • 2023
  • 41 minutes
6,5

Arlo Parks avait connu un grand succès avec l’excellent Collapsed in Sunbeams où son approche légèrement pop à la soul et au R&B donnait des tubes contagieux dotés d’une belle sensibilité. Puis, elle a lancé Softly en 2022 qui donnait déjà l’impression qu’elle commençait à s’orienter dans une direction plus ouvertement pop. Tout cela mène à My Soft Machine, un album qui prend une approche « dreamy » à la sauce pop.

En toute franchise, à la sortie de Weightless, je croyais que le pire était à prévoir avec My Soft Machine. Je me disais qu’Arlo Parks ne deviendrait qu’une autre artiste dans une longue liste qui a réussi à faire un album intéressant avant de sombrer dans la masse convenu de la pop américaine. Elle a beau être anglaise, la jeune femme est maintenant établie à Los Angeles. Puis, c’est Blades, avec ses airs des années 80, qui m’a fait dire que My Soft Machine ne serait pas un album qui me ferait plaisir.

Finalement, la réalité est moins tranchante que ce qui était anticipé. Si Blades et Weightless sont inintéressantes, on retrouve le côté sentimental si intéressant d’Arlo Parks dès la première chanson titrée Bruiseless. Après quelques respirations, la jeune femme attaque avec une prose presque déclamée sur une trame intéressante. C’est court, une minute onze, avant de proposer Impurities où le chant lancinant et mélancolique de l’Anglaise reprend le centre du terrain.

Par contre, le meilleur moment se fait attendre sur My Soft Machine alors que Purple Phase reprend tout ce qui avait fait qu’on tombait en amour avec sa voix à la base. Sa mélodie surprenante et l’angle intéressant que prend le texte trouve le moyen de nous entraîner dans une trame narrative en forme de casse-tête pour comprendre l’envie de la narratrice de charmer le sujet de la chanson.

Arlo Parks essaie aussi beaucoup de nouveaux sons sur My Soft Machine. C’est le cas pour Pegasus, un duo avec Phoebe Bridgers, où elle se plie à l’approche de la Californienne. C’est aussi le cas sur Devotion qui prend une approche plus rock, une tendance lourde en pop américaine depuis le succès d’Olivia Rodrigo.

Bref, My Soft Machine est un album avec des hauts et des bas, de bonnes et de moins bonnes pièces. C’est rarement dramatique, mais il y a peu de titres qui donnent réellement le goût d’y retourner. C’est dommage parce que Collapsed in Sunbeams était rempli de promesses qui ne donnent pas les résultats escomptés sur celui-ci.

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