Concerts

Pabblo Vittar et Alice Glass au Club Soda, le 24 septembre 2023

La crème de la crème, la vedette absolue était de passage à Montréal afin de donner un spectacle grandiose en danse, en chant et en… fesses?

Photos par Alexanne Brisson

De ma vue du balcon, la perruque jaune fluo d’une personne en avant de la scène, au parterre. Étrangement, j’ai reconnu cet objet vestimentaire comme un fier symbole de présence, la présence d’une communauté en quête de son icône internationale, l’icône qu’est Pabllo Vittar.

C’est en dépit d’une première partie assez agressante que l’artiste principale a pu ramener son spectacle sur le droit de chemin avec une énergie trépidante.

Alice Glass

Alice Glass

Que dire de cette première partie? Bon, commençons par les premiers détails. Nous sommes face à une scène minimaliste où est installé un petit piano électrique, de même qu’une batterie. Une croix noire de taille humaine est centrée en plein milieu, ce qui donne déjà un élément kitsch qui me donne personnellement l’impression que l’artiste ne se prend probablement pas au sérieux. Enfin, je l’espère. Alice Glass se présente sur scène. La moitié de la salle hurle de joie. Il faut aussi comprendre que la majorité des acheteurs de billets semblent être venus pour la prestation de l’artiste vedette, principalement. Ce soir, le public rentrait vraiment au compte-gouttes.

Se balançant de tous les côtés, de tous les bords et chantant des mots presque incompréhensibles, en plus de ces mélodies vocales rappelant un polissoir dans un bureau de dentiste, la prestation offerte par Alice Glass était désagréable. Chanson après chanson, j’ai dû, à un certain point, me boucher les oreilles afin d’essayer de comprendre les paroles et afin de me protéger de la musicalité assourdissante. Certains semblent avoir aimé. Tant mieux pour eux.

Pabllo Vittar

Pabblo Vittar

Que de sentiments, que de mots me viennent en tête après avoir vu ce spectacle, malgré tout un seul me reste : « Slay! ». Dès la première seconde que les lumières ont été tamisées, l’artiste nous a donné un petit avant-goût de sa voix, nous prouvant ainsi ses fortes capacités musicales.  Puis, les danseurs rentrent en scène. Je crois, ou enfin je suis convaincu qu’ils ont dansé pendant l’entièreté du concert sans même s’arrêter. Je suis certain qu’ils ont poursuivi leur chorégraphie durant les courtes pauses, en arrière-scène. Vêtue d’un petit habit noir, la chanteuse ne s’est jamais arrêtée. Ses nombreux numéros de danse, de même que ses nombreuses fois à twerker devant le public, il y avait toujours quelque chose qui captait l’œil.

Malgré tout, aucun contact avec le public. Vittar était là pour la musique et c’est tout. Bien sûr, cela semble un peu dramatique, elle était bien heureuse de nous voir. Lors d’une de ses chansons, elle a même descendu les escaliers de la scène afin d’aller chanter dans le public. Cependant, par la grande surprise de plusieurs, il n’y a eu aucun rappel. Peut-être sommes-nous trop gâtés à l’idée que les artistes doivent par obligation de faire plaisir à leur public chéri ? Peut-être que cela n’est pas de coutume brésilienne, comme raconté par un fan de l’artiste en quittant le théâtre, ce soir.

Pabllo Vittar a fait un splash ce soir, et je ne parle pas du petit lancer d’eau qu’elle a fait au public lors de sa dernière chanson. Elle s’est démarquée, surtout après une première partie malaisante et ratée, à mon avis. Sa force, sa passion et sa détermination à offrir un incroyable spectacle se sont mérité plusieurs claquements d’éventails pliants, ce qui signifie dans ma communauté un symbole de respect et de triomphe. Cela lui envoie un message de réussite et d’admiration. Je lui lève mon verre de vin pour une dernière fois ce soir, pour un travail accompli. Puis, je vais me coucher.

Crédit photo: Alexanne Brisson

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