Concerts

Francouvertes 2024 | Préliminaires #4 : Vincent Khouni, Nectar Palace et Loïc Lafrance

Mardi 19 mars, la soirée de la pop-rock-punk. Une soirée de préliminaires solides aux sons des futures pépites musicales.

Photos par Coline Beulin

Rosie Valland

Rosie Valland ose plonger dans la vulnérabilité en nous proposant de nouvelles chansons. Trois pièces un brin plus up beat, mais toujours sous sa recette qui nous berce depuis son apparition aux Francouvertes en 2015. Ces nouvelles pièces devraient sortir sous un autre nom, ou plutôt sous son vrai nom. Un avant-goût qui pique la curiosité et qui commence cette soirée dans les plus doux conseils de l’ancienne juge.

Vincent Khouni

Pour débuter la soirée en élégance, Vincent Khouni est venu nous raconter l’histoire d’une rencontre entre un humain et une gomme balloune. Absurde, oui. Le band nous conduit dans des chemins de pop dansante alternative. Le band est agréable à contempler, ils ont de l’expérience et ça se voit. Vincent nous a offert une proposition sympathique attachante à l’univers sonore, mais difficile d’approche aux textes. La métaphore de sucrerie rend la recette un peu moins fluide, ça colle un peu. Ceci dit, le délicieux groove dans EXIL, lui, fait l’unanimité. On a tous passé un bon moment, les textes curieux n’empêchent pas de retenir l’essentiel : on a envie de se dandiner au rythme des synthétiseurs éclectiques.

Nectar Palace

C’est orné de mille colliers de perles que Nectar Palace est venu inaugurer leur première prestation sur la scène des Francouvertes. Une proposition disparate au départ douteux vers un atterrissage explosif. On a voyagé dans des rythmiques surprenantes : vers le disco, le punk, le rock, jusqu’à frôler le psychédélique avec les iconiques synthés des années 80s. Shaun Pouliot, le cerveau derrière ce projet, nous propulse dans un bassin aux multiples textures. À un certain point, je me suis dit : « mais ce n’est pas sérieux ce qui se passe », justement. Ce n’est pas sérieux, et ça marche. Les progressions d’accords raffinées accompagnées de la voix parfois houleuse de Shaun Pouliot visitent l’imperfection, et je n’aime pas ça, bien au contraire. Un jeune projet habillé de musiciens solides, ils nous ont montré que ça promet. De longs applaudissements mérités ont raisonné après une prestation électrique de Malcommode (Pièce qui nous a fait bien sourire considérant qu’il chantait tout haut ce qu’on pensait tout bas de son minois.) Comme quoi le public est prêt à se vêtir de Lunettes Roses pour tout fracasser.

Loïc Lafrance

Le Canal est unanime sur cette pensée : une crise d’adolescence. Une crise pleine de passion. Ce moment de la jeunesse où tu te sens invincible, puissant, vivant. Le beau de la crise. Loïc Lafrance a introduit sa performance à grands coups de manche de guitare dans le vide. La prestation est lancée par une entrée en scène nonchalante et propulsée par du rock-pop-candide. Un faux cowboy qui monte la scène à grands galops. Une poésie intelligente, aux dénonciations crues, on avait envie de crier les paroles en brassant le front stage. Déjà à la deuxième chanson, on chantait le refrain tous ensemble. Une formule entraînante comme on les aime ! Le groupe natif du Bas-Saint-Laurent a transmis leur plaisir de jouer, de quoi contaminer le public de la fièvre des vestes à franges et des bottes à éperons.

Palmarès

  1. Soleil Launière
  2. PRINCESSES
  3. Loïc Lafrance
  4. Karolan Boily
  5. Nectar Palace
  6. Corail
  7. Paruline
  8. Vincent Khouni
  9. Fantômes

Crédit photo: Coline Beulin

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