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Festival de la chanson de Tadoussac 2023 – Jour 1: Les Soeurs Boulay, comment debord, le Winston Band et Choses Sauvages

En arrivant à Tadoussac, on ne peut qu’être frappé par la beauté de l’estuaire du Saint-Laurent. Le temps de traverser à partir de Baie-Ste-Catherine et on est déjà dans un état d’esprit réceptif aux moments de poésie et d’émotion.

Les Soeurs Boulay

C’est seulement à la moitié de leur récital que j’ai pu attraper les Soeurs Boulay. Au moment d’entrer dans l’église, elles interprétaient Mappemonde à deux devant un seul micro en formule unplugged. Après cette prestation sentie qui sera accompagnée de gens du public qui crient « Encore », Mélanie fait une blague en comparant les gens à son fils de 24 mois. On sent l’authenticité du duo. S’en suit Des shooters de fort sur ton bras et son refrain accrocheur où les gens ne se font pas prier pour chanter.

Le band revient pour entamer Comme si et ses paroles introspectives. Un autre moment émotif et puissant s’est présenté durant T’as gardé le silence. Les arrangements et le contexte intimiste de l’église de Tadoussac mettant au-devant des mots qui forcent à réfléchir. C’est avec une version très twang de Je rêve que le concert s’est poursuivi avec un public qui a commencé à se lever pour danser. C’était approprié, car la chanson suivante était Oxygène de Diane Dufresne.

Ce n’était d’ailleurs pas la seule reprise que les soeurs ont offerte à Tadoussac. Au moment du rappel, c’est leur traduction de Video Games de Lana Del Rey qui s’est fait entendre juste avant la désormais classique Par le chignon du cou. Une belle manière de conclure!

comment debord

Crédit photo: Jay Kearney

Le mandat d’inaugurer la scène extérieure a été donné à la formation comment debord et à son folk-soul-funk-rock. Ça mettait bien la table pour une soirée où la danse était de mise. Malgré ce que pouvait plaisanter le chanteur Rémi Gauvin, le froid n’allait pas empêcher la «gang de fuckés» réunis devant la scène de bouger. Dès les premières notes, ça a commencé, mais c’est vraiment avec Travailleur Autonome que la communion entre le groupe et son public s’est manifestée le plus évidemment. À partir de ce moment, la troupe avait tout Tadoussac dans sa poche.

Évidemment, les hymnes rassembleurs comme Chalet et Blood Pareil un peu plus tard ont confirmé cette impression que si la foule n’était pas toute conquise en début de spectacle, à la fin elle n’oublierait pas ce moment. Au moment de conclure avec Papier foil, tout le monde chantait les « nananas »!

Le Winston Band

Crédit photo: Jay Kearney

C’était un bon coup de programmer Le Winston Band après comment debord. Même si leur son est différent, il y a clairement une parenté d’esprit entre les deux groupes. Avec ses sonorités héritées de la Louisianne et du Zaricot, le Winston Band cherche à faire bouger et ça se confirme dès les premières notes d’accordéon d’Antoine Larocque. Enchaînant les morceaux, le groupe s’est permis très peu de moments de pause sauf pour introduire ses chansons. Que ce soit avec son frottoir ou avec son triangle, Andrew Duquette-Boyte faisait la pluie et le beau temps. Sur ses chansons (Fais-moi tiens, Two-Step de Montréal, Si ça jam, ça jam pas ou Lâche la patate), comme sur ses reprises (J’t’aime comme un fou de Robert Charlebois et Free your mind de Curley Taylor) le groupe fait mouche à chaque fois.

Vers la fin du spectacle, presque tout le public était à bord du Winston Express et suivait les musiciens dans un train humain.

Choses Sauvages

Toutes celles et ceux qui ont vu Choses Sauvages en spectacle savent que ce sont des bêtes de scène. Ils l’ont démontré encore une fois dans le sous-sol de l’église de Tadoussac. Débordant d’énergie, la formation a enchaîné ses chansons funk-rock-new wave devant un parterre conquis d’avance. Descendant rapidement rejoindre le public avec sa cloche à vache, le chanteur Félix Bélisle menait un plancher de danse inarrêtable en demandant quand même aux gens désirant faire des mosh-pits de faire une croix sur leur coeur pour ramasser les gens qui tombent.

Les Valse des trottoirs, Ariane et autres Dimensions ont mis tout le monde d’accord pour conclure cette première journée du Festival de la Chanson de Tadoussac sous le sigle du groove, de la danse et de l’énergie dépensée. Bonne nouvelle, ça devrait se maintenir au deuxième jour avec Valaire!

Crédit photo: Philippe Ruel

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