Chroniques

Entrevue | Ariane Roy, Lysandre et Simon Kearney : Festival en chanson de Petite-Vallée : lieu de rencontre

Vous avez peut-être déjà lu que le Festival en chanson de Petite-Vallée a quelque chose de magique. En tout cas, quand on creuse un peu, on se rend compte que c’est certainement un lieu privilégié pour faire des rencontres importantes qui auront un impact sur le parcours d’un musicien ou d’une musicienne. Pour bien comprendre la magie qui s’opère, j’ai discuté avec Ariane Roy, Lysandre et Simon Kearney qui se sont tous fait de nouveaux amis à Petite-Vallée.

Il y a des rencontres dans une vie d’artistes qui sont plus importantes que d’autres. Celles d’un gérant, d’un bookeur le sont, mais aussi celle des musiciens qui vous accompagneront durant les longues heures à sillonner les routes du Québec ou encore ceux qui collaboreront avec vous en studio. À travers les années, j’ai vu des amitiés se lier sur le bord du Saint-Laurent à chaque édition du festival. C’est une dure tâche de vous traduire l’ambiance conviviale qui y règne ou encore le grand sentiment de calme qui s’installe lorsque l’horizon recule et qui nous met dans une prédisposition particulière d’ouverture.

Si tant de gens se rencontrent et créent des liens durables dans le temps à Petite-Vallée, c’est en grande partie à cause de l’atmosphère qui y règne. Il y a aussi une absence de barrières. Comme le dit si bien Simon Kearney : « Il n’y a pas d’endroit où se cacher à Petite-Vallée. Il n’y a pas vraiment de loges, ou s’il n’y en a une, tu ne veux pas être là. Ce n’est pas rare que tu voies Vincent Vallières manger son dîner à la table à côté, c’est une proximité que tu ne peux pas avoir dans tous les festivals. »

Des rencontres décisives

« Je les ai tous rencontrés là! » Voilà ce que Lysandre dit lorsqu’on lui demande quelle importance a eu le camp semi-officiel de 2020 créé par Petite-Vallée. Alors qu’on était en pleine pandémie et que les voyages interrégion étaient découragés, que les musiciens ne voyageaient pas beaucoup, le festival avait eu la brillante idée de faire une petite résidence avec quelques jeunes artistes. Dans le lot, on retrouvait : Lysandre, Ariane Roy, Lou-Adriane Cassidy, Alexandre Martel, Thierry Larose, Étienne Coppée, Valence et son groupe.

Son exclamation n’est pas anodine. Ce camp a été important dans la composition de son premier album puisque les deux premières chansons, Tintagel et Le Paon impossible, y ont été écrites. Elle n’est pas seule à avoir eu ce cheminement pendant le camp. Ariane Roy a aussi composé la première chanson de son album Medium plaisir. Elle a aussi rejoint les Lunatiques puisque Antoine Bourque qui jouait avec Valence était de l’aventure. Il a trouvé son ton de guitare intéressant et lui a demandé si elle avait envie de rejoindre le groupe.

De plus, Lysandre a travaillé avec Alexandre Martel à la réalisation de Sans oublier. Ce ne sont pas les seules rencontres qui ont donné d’heureux mariages professionnels. Simon Kearney a suivi des cours avec Patrice Michaud lorsqu’il était formateur à Petite-Vallée. Quelques années plus tard, Kearney a eu le plaisir d’accompagner Michaud à la guitare pour sa tournée. Il a aussi fait la rencontre d’Étienne Coppée dans la destination Chanson-fleuve 2019. À la suite de cette rencontre, il a co-réalisé son premier EP, puis son premier album.

Des rencontres professionnelles, mais aussi humaines

N’allez pas croire que le travail prend toute la place. Simon Kearney a fait la rencontre d’un ami à travers ses séjours: « Nicolas Gémus qui est un auteur-compositeur-interprète que j’admire beaucoup pour sa plume, mais aussi pour sa personne. Maintenant on se voit chaque semaine. C’est rendu un bon ami. Des fois, ce ne sont pas des rencontres professionnelles, mais des rencontres humaines importantes.

On pourrait aussi parler d’Antoine Bourque et Lysandre qui ont inventé le Tekkey, un mélange surprenant de tennis et de hockey. Je leur laisserai le plaisir d’expliquer les règles. Peut-être est-ce le sentiment de légèreté qui accompagne Petite-Vallée qui aide à créer ce genre de situations. Ariane Roy en parle bien : « Je pense qu’à Petite-Vallée il y a toujours cette ambiance d’ouverture et celle de se sentir à la maison. J’ai passé tellement d’étés là-bas, je me sens toujours bien reçu et je me sens accueillie ce qui facilite ce sentiment d’être en vacances, même si t’es là pour écrire ou faire des shows. »

C’est facile de tomber en amour avec ce bout de la péninsule gaspésienne. On finit beaucoup comme Simon « Boomerang » Kearney, qui s’est valu ce surnom parce qu’on peut le lancer aussi loin qu’on veut, il revient toujours à Petite-Vallée. Cette magie fait du festival un événement à ne pas manquer chaque année. Mais gare à vous, vous pourriez y rencontrer des gens qui peupleront votre vie ou des complices pour la vie.

Pour en savoir plus sur la programmation du Festival en chanson 2023, c’est par ici.

* Cet article a été rédigé en collaboration avec le Festival en chanson de Petite-Vallée.

Crédit photo: Charline Clavier / Annexe Communications / Lawrence Fafard

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