Chroniques

Les albums de Blur du pire au meilleur

Nouvelle édition de classement puisque cette fois-ci, à quelques jours du lancement de l’album The Ballad of Darren, nous passons à travers la discographie de Blur.

Ont participé à cet exercice : Raphaël Boivin, Bruno Coulombe Stéphane Deslauriers, Chloé Jara-Buteau et Louis-Philippe Labrèche.

8 — The Magic Whip (2015)

Ce long format est un curieux mélange du pop-rock habituel qu’a toujours proposé la formation et des univers sonores plus éclectiques de Damon Albarn. Ce disque exige plus d’une écoute afin d’apprécier les nombreuses subtilités sonores qu’il recèle. La très rock Go Out, la comptine pop Ice Cream Man et la pop synthétique I Broadcast sont les moments forts de ce cette création. Sans être un incontournable de la discographie de Blur, The Magic Whip est un bon disque de « vétéran ».

7 — Leisure (1991)

Leisure peut être considéré comme le départ canon de la carrière de Blur, même s’il est parfois injustement mésestimé par les admirateurs de la formation. Oui, on peut y entendre des résidus sonores bancals de la vague « Madchester », terme popularisé par des groupes comme Happy Mondays et Stone Roses. Mais on peut aussi y déceler des relents de shoegaze. Or, c’est la force mélodique latente de Blur qui caractérise ce premier effort et qui se développera lors des sorties subséquentes.

6 — Think Tank (2003)

Avec 13, Blur a effectué un virage musical prononcé en prenant de la distance du son britpop qui avait fait sa renommée et sur Think Tank, les essais se poursuivent. Encore une fois, le groupe a construit les chansons à travers de longs jams. Par contre, c’est le premier album où Graham Coxon n’est pas très présent. Au début de l’enregistrement, il est arrivé de cure de désintox et au cours des sessions de studios, la relation avec les autres membres du groupe s’est détériorée. On retrouve sur Think Tank des avenues qu’Albarn creusera en solo par la suite tel que la musique africaine, davantage d’utilisation d’échantillons et le ton mélancolique qui teintera le tout.

5 — The Great Escape (1995)

The Great Escape est le dernier des albums de la vague Britpop de Blur même si ça teintera encore l’album homonyme qui suivra quelques années plus tard. Alors que l’album a connu un grand succès à l’époque, The Great Escape n’égale pas le niveau de finesse qu’on trouvait sur Parklife. On y trouve tout de même de très bonnes mélodies avec la dégaine si particulière du jeune Damon Albarn. The Great Escape est un album facile à digérer, qui charme par sa simplicité, même si on sent que le groupe chercher tranquillement à pousser plus loin l’enveloppe avec notamment les guitares plus lourdes de Stereotypes.

4 — Blur (1997)

En 1996, la déferlante Britpop amorce son déclin. Blur décide alors de remodeler sa formule en plongeant dans l’indie rock états-unien. À l’époque, plusieurs journalistes anglais prédisaient la mort de la formation et pourtant, cet opus a obtenu un grand succès, même aux États-Unis, pays qui avait honteusement ignoré la formation depuis le début de sa carrière. On ne peut passer sous silence le succès immense de Song 2 qu’on entend encore régulièrement pendant les pauses du match du Canadiens. Cet album homonyme explosif et rugueux est clairement le plus « rock » de la discographie de Blur.

3 — Modern Life is Rubbish (1993)

Modern Life Is Rubbish pose les bases de ce qui va caractériser les chansons de Blur pendant quelques années. On y trouve tous les éléments de son approche de la britpop : des guitares qui rappellent vaguement les Kinks, des mélodies fédératrices, un humour décapant qui traite de la vie de banlieue anglaise. La légende veut que l’essence de l’album soit née pendant une tournée désastreuse aux États-Unis pour promouvoir Leisure pendant laquelle Albarn s’est senti nostalgique de l’Angleterre. Cela et le succès de Suede a poussé Blur à se dépasser et créer Modern Life Is Rubbish.

2 — Parklife (1994)

Il y a peu d’albums dans l’histoire de la musique qui ont autant marqué un moment précis d’un mouvement musical. Parklife est foncièrement britpop avec ses mélodies lumineuses, ses références nombreuses à la culture anglaise et son humour latent. Il y a de grosses chansons sur Parklife qui compte notamment sur Girls & Boys et son refrain tout à fait intoxicant. On peut en dire tout de même d’End of a Century ou la chanson-titre. Un album près d’être parfait, s’il ne l’est pas.

1 — 13 (1999)

Dès sa sortie, ce 13 divise, car il représente un virage audacieux dans la trajectoire de Blur. Après un Parklife résolument pop et célébré internationalement, le groupe tourne le dos aux refrains plus naïfs et présente des chansons parfois subversives et expérimentales, mais surtout avant-gardistes pour l’époque. Avec les années qui passent, cette création a pris de plus en plus d’importance dans la discographie de la formation. Un disque courageux qui vieillit admirablement bien… et ce n’est pas pour rien qu’il trône au premier rang de notre liste !

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